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mercredi, 05 juillet 2006

trente-quatre (Mossian contre les vainqueurs de l'été)

A mort le soleil ! A bas l’été ! A l’échafaud la chaleur ! J’en peux plus de cette canicule de fou. On est en train de se liquéfier avec Constance, avant l’évaporation définitive vers un autre monde. Des loques. Des flaques. On a passé la journée à moitié nus, comme des animaux, à éviter de se toucher tellement on est collant l’un et l’autre. On ne baise plus que sous la douche, et encore, je suis obligé de subir son jet d’eau presque froide, moi qui ne supporte que les douches bouillantes, même l’été. Ca a toujours été un problème avec les filles. La température de la douche et les légumes verts.

A vrai dire quand il fait chaud comme ça, je n’aime pas trop avoir de la compagnie. J’en perds tous mes moyens, et aussi tout mon pouvoir de séduction, avec cette gueule qui fond littéralement, et ce corps flasque (j’ai même cru avoir pris du poids tellement je suis gros, ç’aurait été la première fois depuis dix ans, mais non, manifestement c’est juste ma peau et mes organes en dessous qui se détendent, qui se distendent, peut-être même ai-je les os qui ramollissent ?) ; je n’ai plus le courage de sourire, j’ai les yeux qui souffrent, mon cerveau s’atrophie. Pour certains, c’est le froid sec de l’hiver, pour d’autres la pluie ou le vent, moi le moment où la nature me rappelle l’évidence de sa supériorité, c’est l‘été. Je me demande à propos si ces types en costard cravate par quarante degrés dans le métro, qui lisent tranquillement leur journal comme si de rien n’était alors que je suis à la limite de la suffocation, en short et tongs, je me demande, donc, si ces types souffrent de l’hiver. Ce ne serait que justice, moi l’hiver je peux me balader à la cool en petit futal et pull en V, sans problème ; j’espère bien qu’ils se pèlent le cul sous leurs grands manteaux en laine ! Mais je ne crois même pas.

Car ce sont des professionnels. Ces types-là, qui savent rester frais et dignes dans toutes les situations, « même les plus extrêmes », représentent le surhomme, exactement au sens nietzschéen du terme : qui ne ressent pas, et qui agit. Moi, misérable être de sensations, je ne fais que réagir. Je suis soumis, lié à la nature, mon seul dieu bien vivant dont ces tombeurs de l’été se sont allègrement affranchis en criant qu’il était mort. Je crois que je préférerais être des leurs : non seulement ils ne souffrent jamais de la canicule, mais en plus ils dominent le monde. Ils ne connaissent pas la honte, savent parler en public, sont à l’aise en open space ; ils réussissent à se limiter à quelques verres d’alcool, mangent proprement en société, et de tout, ne font pas semblant d’aimer lire le journal, parler du Cac 40 et conduire des berlines. Ils n’ont jamais roté ou pété par mégarde. Ils écrivent même des blogs sous leur vrai nom ! Bref, ils n’ont peur de rien, et surtout pas de la compétition, qu’ils remportent la plupart du temps.

Malheureusement pour moi, encore une fois, je ne fais qu’éprouver des sensations. Mon intelligence s’en trouve limitée, je ne peux agir qu’à l’instinct, sans trop réussir à calculer alors que je le voudrais bien. Je fais toujours tout au dernier moment, je n’agis qu’à tâtons, par petites touches, et pire : je m’en remets souvent à la chance, au hasard, voire même à la fatalité. Enfin, j’ai peur du ridicule. Par exemple, quand je dis que je prends le métro en short et en tongs, il ne faut pas me croire : j’aurais bien trop peur qu’on se moque de mes jambes blanches, alors je reste en pantalon… Quitte à crever de chaud. Un véritable cercle vicieux.

jeudi, 29 juin 2006

trente-trois (990000)

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lundi, 26 juin 2006

trente-deux (charrette)

Pas déscotché de mon écran depuis jeudi dernier. Ou même mercredi ? Je ne compte plus les jours. Cet après-midi je suis allé faire un tour de pâté de maisons sous la pluie, un quart d’heure à tout casser, j’en suis revenu comme si j’avais passé une semaine de vacances aux Bahamas. Bref, retour à la réalité, syndrome des yeux qui piquent et du mal au cul aussi, à force de rester assis, mais au moins ma tâche la plus urgente est quasiment pliée. Plus qu’une petite modification (bien contre mon gré) demain matin, et ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir jusqu’à dimanche prochain. Eh oui, les films ça sort chaque semaine, malheureusement.

J’enchaîne dès à présent sur le dernier tiers de mon deuxième boulot, pour mon pote Alex, déjà évoqué sur ces pages. C’est un travail un peu différent, d’illustration plutôt que de graphisme, qu’il m’a refourgué parce qu’il n’a pas le temps de le faire. Oui, oui, c’est magouilles et compagnie, mais ça me fait un peu de black et c’est toujours bon à prendre. Le problème est qu’il faut expédier tout ça pour demain 16 heures, c’est-à-dire que c’est impossible ; après j’ai rendez-vous chez Ch*** pour mettre en place ma mission de cette semaine. Douze ou quatorze heures de boulot quotidien, de mardi à samedi compris, et en entreprise, j’en tremble d’avance.

Non pas que je redoute de ne pas tenir le coup. Ca va être épuisant, ça je le sais, et je n’aurai même pas la consolation d’écrire un peu, faute de temps. Il va encore falloir agir à la va-vite, et courir dans tous les sens. Cette fois je n’ai plus qu’un rôle d’exécutant, mais ça va sans doute être encore plus difficile de s’écraser face à la hiérarchie. Non, à vrai dire, ce qui me tracasse le plus c’est que je ne pourrais peut-être pas suivre le Mondial ! Et ça, c’est dur. Une fois tous les quatre ans ! J'aurais dû refuser toute activité professionnelle pendant un mois. Vais-je manquer la défaite de l’équipe de France, 2 à 1 contre l’Espagne ? En tout cas, j’ai prévu, demain en sortant de ma réunion, dans le deuxième, de me chercher en prévision un bar pas trop branchouille qui diffuse les matches. Pour un peu que je ne sorte pas après vingt-deux heures… A Mossian, Mossian et demi.

Voilà. J’y retourne, l’allure fière et le sourire aux lèvres. Fleur au fusil, en somme. J’espère pouvoir encore publier un petit quelque chose demain, après ce sera sans doute le black out.

vendredi, 23 juin 2006

trente-et-un (oh)

Respirer profondément. Souffler. Inspirer, expirer. Prendre de l’air. L’emmagasiner. Un grand silence, fermer les yeux. Plonger.

Du parfum, du parfum, du parfum ! Une texture, douce, moite, granuleuse ; une figure pâle et rose, rouge. Du parfum. Inspirer, gonfler les poumons, encore, encore. Lâcher.

Sentir les lignes. Suivre les courbes. Frôler la peinture, tracer, glisser. L’air est lourd, file sous les doigts. Tempête au creux des lèvres. Reprendre son souffle.

Boire, aussi. Voir l’eau couler dans sa gorge. De plus belle.

Tourner et se tordre, mêler, lutter, jouer et feindre, feinter et jouir, peindre le jour et puis, mourir. Se laisser éblouir par les reflets de la surface. Remonter à l’air libre.

Respirer, devenir, s’endormir. Sans le savoir, tomber.

mercredi, 21 juin 2006

trente (Jean-William)

C’est une des moments que je préfère. Là où s’affine la trame, monte la pression, s’exacerbent les tensions et où se jouent tous les drames à venir. Non, attendre la fin de la première phase de la Coupe du monde pour se remettre au boulot, c’est vraiment une mauvaise idée. C'est qu’à force de ne rien faire, je me retrouve comme d’habitude au pied du mur pour exécuter dix tâches urgentes en même temps. Oui, malheureusement c’est ainsi depuis que j’ai commencé à avoir des devoirs à la maison, en primaire. On a eu beau me répéter qu’il fallait « s’avancer », ça ne m’est jamais rentré dans le crâne. N’essayez plus de me faire croire que les années de collège, de lycée puis d’études sont les meilleurs moments de l’existence : je ne pourrais qu’opposer le stress et même les perpétuelles angoisses matinales qu’on subit quand on se lève sans avoir fait ses devoirs. « T’as fait tes maths ? » (la goutte à la tempe). « Tu me passes ton latin ? » (la main qui tremble). « T’as révisé ? » (la boule dans la gorge).

Moi, mon domaine, c’était les langues, anglais, allemand et latin. Avec une mère interprète, moitié Flamande, c’était la moindre des choses. J’échangeais donc régulièrement mes versions et autres exercices contre les problèmes de maths ou les comptes-rendus de TP de physique, deux langues qui m’étaient bien plus étrangères. Mais j’avais encore une autre corde à mon arc : le dessin. Je ne parle pas des arts plastiques, matière qui ne demande jamais de travail à la maison et que tout le monde adore, en plus. Mais tout comme les mathématiques s’ouvrent parfois, via la géométrie, à l’artiste des lignes droites et des graphiques, la biologie offre tout un panel de schémas et autres reproductions qui raviront le dessinateur en herbe.

C’est ainsi qu’un beau jour, en classe de quatrième si ma mémoire est exacte, j’ai laissé éclater mon talent afin d’effectuer en plus de la mienne, quatorze reproductions d’un schéma de l’appareil digestif humain pour mes petits camarades. Avec quatorze styles différents. Quatorze petites erreurs. Et des couleurs qui changeaient chaque fois. Du grand art, à tel point que le tube digestif, ou du moins son image, n’eut bientôt plus de secret pour moi. Et qu’il devint même le héros récurrent d’aventures dessinées toutes plus débiles les unes que les autres, sous le nom de « Jean-William le tube digestif chantant ». Le voici, retrouvé par miracle (et par hasard, en fouillant dans des vieux dossiers) :

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Dommage que je ne puisse remettre la main sur une de ses formidables aventures. Je me rappelle notamment l’une d’entre elles où Jean-William donnait son premier concert à l’Olympia, et faisait fuir le public à cause de son aspect monstrueux. Un véritable hymne à l’acceptation des différences, en somme.

Bon, c’est bien joli mais ce n’est pas Jean-William qui va me boucler mon travail, moi…

mardi, 20 juin 2006

vingt-neuf (accumuler les qualités)

Les gens, pour la plupart et mêmes s'ils ne se considèrent pas trop moches, trouvent pourtant toujours à redire sur leur apparence. Certains se voient trop gras, d'autre trop petits, ou encore souffrent de leur gros cul, ou bien rêvent à une poitrine parfaite, quand ce n'est pas leur nez qui les travaille. Ils font du sport ou des régimes à la quête de la ligne idéale, se serrent dans des pantalons trop petits, se ruinent en coiffeurs ou en esthéticiennes ; d'aucuns vont jusqu'à la table d'opération se faire arranger à force coups de bistouri. Bien.

Mais regardez autour de vous : qui n'est pas bourgeoisement satisfait de son intelligence ? Qui ne se contente pas des cinquante misérables points de QI que la nature, dans un élan de grande générosité, d’exceptionnelle mansuétude, a bien voulu lui accorder ? Qui se sait, se croit, se devine limité du cerveau ? Personne. Moi-même, je reste convaincu d’être le plus intelligent, loin devant tout le monde. Et quand ce n’est manifestement pas le cas, je me console : « intelligent, mais à ma manière ».

C’est complètement aberrant. Alors qu’il suffirait d’être juste un peu moins con pour se trouver juste un peu plus beau.

***

Ajout de 13h30 :

Voilà ce qui arrive quand on fait de grandes déclarations unilatérales, sans y réfléchir à deux fois. On s'embrouille. On finit par douter. Et on n'y croit plus. J'ai bien l'impression finalement que je pense exactement le contraire de ce que j'ai écrit, ou pas le contraire mais quelque chose de différent, ou alors non, enfin c'est l'horreur quoi. Merci aux intervenants qui m'ont un peu calmé ma joie ! Je vais vite pondre une autre note pour cacher celle-là (c'est une nouvelle forme de censure très efficace).

jeudi, 15 juin 2006

vingt-huit (les jours en creux)

Mardi, avant-hier en fait, en faisait partie. De ceux où l’on ne se lève pas forcément tard, mais pas bien tôt non plus, disons, dix heures. Ceux où l’on traîne membre à l’air jusqu’à midi, une heure, sous prétexte qu’on répond à ses mails ; où l’on hésite à se laver, avant d’y aller quand même sans trop savoir pourquoi. Question de dignité, esprit de responsabilité, ou peut-être simple désoeuvrement.

Et tout s’enchaîne mollement. En sortant de la douche où l’on s’est gorgé comme une éponge, à la limite de la noyade, on cherche pendant dix minutes quelle musique on pourrait mettre, avant de choisir le disque de la veille, et de l’avant-veille, et sans doute aussi du lendemain. Moi les disques, j’en achète pas beaucoup, et je les rentabilise bien. Il y a quelques années, l’album de C. a tourné pendant trois mois dans ma platine, chaque jour. Je l’aimais bien parce qu’il durait une heure tout rond. C’est comme les flashes de France Info : ça me sert de métronome dans mes journées. Le journal c’est toutes les sept minutes, le disque, toutes les soixante ; avec ça, on sait où l’on en est - on est réglé. Bref. Il est déjà bientôt quatorze heures, on n'a rien à se mettre et ça tombe bien : le repassage est une activité qu’on adore sans ironie. Pas du tout dégoûtant comme la vaisselle. A vrai dire non, la vaisselle aussi on aime bien, plus tard on lavera quelques casseroles, d’ailleurs.

Pendant que le fer chauffe, on remarque ses ongles de pied. Diablement longs. Tordus. Cassés. Incarnés. On s’avise d’arranger ça même s’il aurait fallu s’en occuper au sortir de la douche, quand ils étaient bien ramollis par l’eau et la chaleur. Et puis, tant qu’à faire, autant couper ceux des mains. On relance le disque. On se repasse un pantalon, deux chemises, ça a pris plus de temps que prévu parce qu’on a envoyé un mail ou deux entre temps. A quinze heures on est habillé, on se regarde dans un miroir, on a encore oublié de se raser et on se dit aussi que la calvitie progresse, à défaut de la carrière. C’est un bon début : je ne connais pas un type célèbre qui ne soit pas chauve. Célèbre parce qu’il est brillant, attention. Le miroir, ça peut durer longtemps, c’est vraiment une activité fascinante que de se regarder vieillir. Moi, même après trente ans d’existence, je ne suis toujours pas habitué à ma gueule : non pas que je ne l’accepte pas, ça je m’en cogne, mais elle me surprend toujours autant. J’en reviens pas d’être là, comme ça, face au miroir, j’en reviens pas que ce soit moi.

Ensuite - ou même avant, dans ce genre de journée la chronologie importe peu -, on fait bouillir l’eau du café. On s’avise qu’il est seize heures, peut-être même dix-sept, alors on va plutôt mettre du riz à cuire, trop bien, du riz. Et puis il faut savoir se satisfaire de ce qu’il reste dans les placards. Avec des cornichons et cette vieille tranche de jambon coupée en carrés, on va se régaler. Dommage qu’on n’ait pas la télé parce qu’en ce moment c’est Coupe du monde, trois matches par jour et tout et tout. Dommage aussi qu’on ne soit pas fumeur, ni amateur de bandes dessinées ou de jeux vidéo ni même sportif ou intellectuel, on saurait comment s’occuper. On va se sortir un bouquin, histoire de, alors Camus, non, trop déprimant, Céline, non plus, encore pire, Cioran… merde, on est maudit ! Ce seront finalement quelques passages marqués de « L’Immortalité » de Kundera, qui est meilleur littérateur que philosophe et qui voudrait le contraire, mais ça ne fait rien, c’est quand même intelligent.

Le temps passe comme ça, à ne rien faire. On grignote un peu, un se met une heure au travail, on envoie un mail et on se replonge dans son bouquin, ou son journal, ou ses pensées. On se dit par exemple en voyant le soir qui approche qu’on ne sera pas sorti de la journée. Qu’on n’aura pas vu le soleil ni prononcé la moindre parole. On pense enfin que c’était pas vraiment la peine, et même vraiment pas la peine, de se lever aujourd’hui : autant passer directement du lundi au mercredi. Ca aurait changé quoi ? Aujourd’hui, on n’aura servi à rien, à personne. On n’aura pas fait tourner le monde, ni même avancer sa propre existence. Mais bon, la plupart des gens, finalement, passent leur vie à ne servir à rien. Ils naissent un jour, meurent après dix, vingt, cinquante ou quatre-vingt-dix ans pour les plus acharnés, et entre les deux en ont à peine plus rempli que moi ce mardi.

Puis le soir tombe complètement et on sait déjà qu’on ne sera pas couché avant deux heures du matin.

***

Pardon pour mon absence et merci pour les quelques marques de soutien - d'attachement ? - que j'ai pu observer ici ou là. Ca fait plaisir, et même plus : c'est motivant.

***

J'ajoute d'autre part que la note "zéro (en manque)" a été modifiée, pour mon plus grand soulagement.

lundi, 12 juin 2006

zéro (sans titre)

Ce journal prend quelques jours de repos, et surtout de recul.

A bientôt.

vendredi, 09 juin 2006

vingt-sept (vivement lundi)

La mauvaise humeur peut naître de mille façons ; je vous raconterai un jour, bientôt peut-être, la plus drôle. Ce matin, c’était au réveil, en décollant la première paupière. L’expression « se lever du pied gauche » est assez parlante : c’est souvent en effet avant même de poser le pied qu’on sent que son humeur a tourné dans le sommeil comme une vilaine mayonnaise.

J’ai passé la première nuit chez moi, et sans Constance, depuis une semaine au moins. La belle, que j’ai fini par attraper au téléphone hier en fin d’après-midi, m’a expliqué qu’elle était partie de bon matin « faire des trucs » (on n’en saura pas plus) et qu’elle prenait le train le soir même pour Nantes. Elle ne rentrera que lundi soir, « au plus tôt ». « On dirait que tu m’en veux ? — Mais non, pas du tout… »

Et puis, ma voisine, celle du Danemark, croisée hier dans l’escalier, m’a expliqué que sa Karen, jeune fille au pair de son état et surtout véritable atteinte aux bonnes moeurs, avait brutalement – et définitivement - regagné ses contrées hostiles suite au décès d’un membre de sa famille. Envolée. Disparue. On ne la reverra plus. Mon humble immeuble peut redevenir l’asile de vieux qu’il a toujours été. Déménagez-moi !

Pour ma part, ce week end, je vais à un mariage je sais pas trop où vers Bordeaux. C’est presque professionnel, et je ne connais personne. Je pars ce soir en voiture de location avec une fille qui travaille avec moi, et son copain ; c’est une de nos relations de boulot qui signe le contrat éternel avec un Anglais, apparemment. Intéressant n’est-ce pas. Le problème étant que mon costume le plus classe, le plus léger et aussi le plus propre - le Zegna - se trouve chez Sidonie. Qui bosse aujourd’hui, bien sûr. Ah, pourquoi je fais tout ça, je me le demande. C’est un véritable talent chez moi, que de me fourrer dans des histoires à la con. Je ne cesse de rendre service à tout le monde, d’accepter des invitations de complaisance, de dire oui quand je pense non, et je me retrouve à éructer contre la vie et ceux qui la peuplent.

Bon, j’arrête là. Salut.

***

Ajout de 12h30

Je voulais aussi parler du rêve que j'ai fait cette nuit. Pour une fois que je m'en souviens, je ne le lâche pas. Il pourrait s'appeler "Mossian, 30 ans, retourne en terminale". Ca se passe dans mon ancien collège, c'est la rentrée ou du moins le début de l'année, et impossible de me rappeler à quelle classe j'appartiens. Terminale 9 ? ou 19 ? Les heures passent, puis les jours, et je suis encore là à errer dans les couloirs, pendant que tout le monde se précipite en cours à chaque sonnerie.

Oui, c'est tout. Bon week end.