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dimanche, 04 juin 2006

vingt-quatre (sans titre #1)

Enfin. J’ai fumé toute mon herbe. Pas mécontent de pouvoir recommencer une vie normale… Y a pas à dire, ce truc c’est marrant mais seulement si on peut se déconnecter complètement du monde extérieur, vraiment faut même pas avoir besoin de descendre à la boulangerie parce que c’est impossible, manque total de motivation et de coordination entre la tête et les membres, entre les bras et les jambes, le tout plombé d’une sévère paranoïa ; bref faut pas que ça dure plus d’une semaine. Un matin, jeudi peut-être, j’ai pris une douche et puis je sais pas, j’ai dû oublier, en tout cas j’y suis retourné un quart d’heure plus tard et une fois dedans je me suis rendu compte que j’étais déjà lavé, et je me suis dit que putain j’avais vraiment une case en moins. Et puis je dois bien avouer que les effets sur mon humeur n’étaient pas terribles, limite néfastes, qui focalisaient mon attention sur les petits accrocs du quotidien comme si c’était la fin du monde et que je ne m’en sortirai jamais.

Aujourd’hui, ça va mieux. Bon, c’est vrai, j’ai traîné une solide gueule de bois toute la journée. Constance m’a invité à dîner chez elle, hier, on a pas mal bu, tellement bu en fait que je me suis endormi sur son lit sans m’en rendre compte, enfin, je ne sais plus. Je me suis réveillé au bout d’un moment, elle était là tout contre moi, recroquevillée ; elle n’avait gardé que sa petite culotte bleue sur les fesses et j’ai trouvé ça tellement charmant. Elle ne dormait pas complètement alors on a parlé un peu, je lui ai fait des grandes déclarations parce que j’étais ivre, et que ça ne sort que dans ces moments là ; j’ai dû lui dire que je l’aimais beaucoup, pas encore d’amour mais plus que d’amitié, plus qu’une autre ou pas comme les autres, enfin voilà, c’était dans cet ordre d’idées. Ca lui a fait plaisir, en tout cas elle s’est mise à me prendre dans ses bras et à me serrer fort, et moi, il ne m’en fallait pas plus. On a quand même baisé, ça a duré toute la nuit et à la fin on entendait les oiseaux qui chantaient. On baisait, on s’endormait une heure et puis l’un des deux réveillait l’autre, et rebelote. Ca m’a éreinté, mais c’était bon, doux jésus, c’était bon.

Je suis complètement en phase avec Constance en ce moment. C’est pas toujours le cas, parfois elle me dégoûterait presque, c’est cette histoire de suicide et de cicatrices, ça me met dans des états pas possibles, c’est la peur je crois, une sale angoisse bien délétère, et puis j’ai pas toujours l’impression de la comprendre, d’être au même niveau qu’elle. Mais là au contraire, elle est radieuse de gentillesse, tellement simple, tellement jolie aussi, et puis elle se laisse faire comme j’aime, il n’y a qu’à la prendre et elle vous suit toujours. Elle s’attache d’une manière admirable. Ah ! Constance. Dommage que je t’aime plus la nuit que le jour…

Il y a quand même quelque chose qui m’inquiète, c’est que je pense encore beaucoup à Sidonie. Elle me manque, c’est certain, d’une manière assez vive, assez cruelle. J’ai même essayé de la rappeler l’autre jour, elle n’a pas décroché et j’ai laissé un message à la con, faussement enjoué, sur son répondeur. La bonne Sido, c’est pas son genre de rappeler, et c’est pas son genre non plus de dire un truc un jour et de se rétracter le lendemain. C’est une femme sérieuse, Sidonie, une femme de décision. Quand c’est fini, c’est fini, il n’y a pas d’illusion à se faire. Je ne lui en veux pas, je pense même qu’elle a sans doute eu raison de mettre un terme à notre relation, parce qu’il y a un moment où il faut savoir aller de l’avant et poser des bases solides pour se construire. Elle sait où elle va, Sidonie, c’est sûr. Elle réussit sa vie, elle ; sa carrière, ses relations, elle ne les laisse pas au hasard. Sûr que ce que je lui proposais n’était pas fait pour lui convenir. [censure éhontée d’un long paragraphe]

Enfin ! j’ai fini mon herbe, c’est pas le moment de se mettre à ressasser les vieux démons. Ce soir, je me colle un film – un Hitchcock ? non, je déconne - et au lit, une grande semaine de remotivation s’annonce.

Commentaires

Cher Thomas, je sens dans cette note comme un appel au secours. ;-)
Pour le Hitchcock, il me semble que c'est une boutade qui m'est destinée. Mais peut-être suis-je un poil égocentrique sur ce coup là (en décodé : si tu me cherches, je vais t aplatir avec mon encyclopédia universalis ! :-))))

Écrit par : Brige | dimanche, 04 juin 2006

Un appel au secours, oui....... Une private joke, aussi... :)

Écrit par : thomas | dimanche, 04 juin 2006

Brige a eu deux messages persos sur 2 blogs aujourd'hui. Si c'est pas de la classe.

Sinon Thomas, sans tomber dans le sentimentalisme, même quand je suis dans un mood "blonde forever", même quand j'ai envoyé mes neurones à la campagne pour le WE férié, même si je suis à peine capable de regarder le film du dimanche soir sur TF1 et de le COMPRENDRE, eh bien, toi, Thomas, tu parviens toujours à m'émouvoir.

Voilà, c'est dit.

Écrit par : Ana | dimanche, 04 juin 2006

@Ana : voui, suis contente, ça fait plaisiiiiiiir, même si en l occurence le commentaire de Thomas est pour se foutre de ma trombine. :-) Et puis c'est vrai qu il nous émeut, le Mossian, hein. Mais faut pas lui dire trop souvent, il va nous choper la grosse tête ! ;-)

Écrit par : Brige | dimanche, 04 juin 2006

Ana : franchement, ça me fait très plaisir. A tel point que je ne sais pas quoi dire... :)
Brige : oui, maintenant que je suis "plus à l'aise" avec toi, je peux me permettre ces petites familiarités ;) Et pour la grosse tête, t'inquiète, je l'ai depuis longtemps !

Écrit par : thomas | dimanche, 04 juin 2006

C'était juste pour dire merci d'avoir mis le blog Jet-Lagged Zaz parce que ça fait quinze jours que j'essaye sans la bonne url. Et c'est pas facile. On veut le long paragraphe !!!!

Écrit par : elsalou | lundi, 05 juin 2006

@Thomas : euh c'est bien d'être "à l'aise". Mais garde ton "contrôle" quand même... arf...

Écrit par : Brige | lundi, 05 juin 2006

@Thomas : me suis "vengée" de ton inpertinence sur mon blog (pour une fois je fais de la retape, moi aussi...). Sans rancune, Tomtom. :-))

Écrit par : Brige | lundi, 05 juin 2006

Thomas, tu renoues avec cette prose parfaite.
Cool, tu as ensoleillé mon lundi de Pentecôte pas férié (aux chiottes le grand patronat) !!
Bon et sinon, sans herbe, la fête est plus euh... c'est chaud de trouver une rime là...

Écrit par : Soph | lundi, 05 juin 2006

Prendre 2 fois ta douche à 15 min d'intervalle! elle doit être vraiment forte ta beuh?

Écrit par : | lundi, 05 juin 2006

Brige : sans rancune. "Impertinence", avec un m devant le p. ;)
Soph : La fête est plus serbe ? acerbe ? N'est plus à Malesherbes ?
Cé : Ben j'ai plus trop l'habitude, c'est vrai. Et puis je suis un maniaque de la propreté ah ah a

Écrit par : thomas | lundi, 05 juin 2006

@Thomas : arf !! t as raison. Horreur. Allez, détends toi chéri ;-)

Écrit par : Brige | lundi, 05 juin 2006

"Dommage que je t’aime plus la nuit que le jour…"
Je ne vois pas en quoi c'est un drame invivable. Et puis ça laisse un créneau pour le jour. Tu sèmeras deux fois plus de bonheur. On retrouve ce thème traîté avec une grande lucidité chez le génial Alain Delorme (j'ai pas dit Vincent Delerm), un grand de la littérature chantée. Notamment dans son oeuvre "Romantique avec toi"
Me demande pas comment je connais, c'est trop la classe.

Écrit par : Zaz | lundi, 05 juin 2006

Malesherbe j'y avais pensé

Écrit par : Soph | lundi, 05 juin 2006

je propose "imberbe". ça fait folle soirée d'orgie au champagne avec des eunuques qui éventent des demoiselles à demi-nues...

Écrit par : Brige | lundi, 05 juin 2006

Brigitte p.. tu me piques toutes mes idées! T'as un microscope pointé sur mon cerveau ou quoi? Déjà que mes neurones ne sont toujours pas rentrés de WE....

Écrit par : Ana | lundi, 05 juin 2006

très joli ce que tu as écrit...comme d'habitude d'ailleurs...et comme toujours tu as ta horde de fans...dont je fais partie :p

Juste une question, tu as encore des sentiments pour Sido ?

Écrit par : karine | lundi, 05 juin 2006

@Ana : oups.. ;-)

Écrit par : Brige | lundi, 05 juin 2006

Zaz : comment tu connais ? ;)
Brige : Sans herbe la fête est imberbe ??
Karine : des sentiments pour Sido ? oui, un sentiment de vengeance inassouvi... ;) Nan, je sais pas, I fuckin miss her, quoi.

Écrit par : thomas | lundi, 05 juin 2006

Alors cette grande semaine de remotivation, ça s'annonce comment ?!

Merci pour ton enthousiasme lors de mes petites interventions (J'aimerais remercier mes parents sans qui tout ceci... Heu, non...)

Écrit par : anne k | lundi, 05 juin 2006

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