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samedi, 06 mai 2006

six

Je suis riche ! Mais à quel prix...

Comment raconter ça correctement ? Par où commencer ? Peut-être le plus simple serait-il de revenir à ma dernière note ("note", et encore, ce n'était qu'un petit bout de phrase tout ridicule), datée du mercredi 3 mai 21h37. Ce soir là, je mangeais donc du riz avec et chez Sidonie. La belle avait accepté de m'héberger quelques jours afin de me rapprocher de mes rendez-vous de fin de semaine sur les Champs-Elysées. Rendez-vous tout ce qu'il y a de plus classiques avec des boîtes de distribution de cinéma. Je travaille beaucoup, par exemple, sur les affiches et les dossiers de presse de petits films d’ici ou d’ailleurs. Sans forcément que j'aie à réaliser le travail : on m'appelle souvent pour remplir le rôle de consultant, oui Madame, et ça c'est génial. Je suis alors au graphiste ce que le juriste est à l'avocat : un gars qui ne fiche rien, mais dont la parole est d'évangile - et qu'on rémunère conséquemment.

Environ une heure plus tard, vers 22h30, coup de fil de mon rendez-vous du lendemain : il me demande si je serais libre pour "un travail" dans la boîte de son beau-frère. Cette boîte, chers lecteurs éventuels, n'est ni plus ni moins que Ch***, la célèbre marque de vêtements et d'accessoires, mais qui n'est pas Chanel, mais tout de même. On me dit que c'est urgent, qu'il faut que j'appelle sur-le-champ. J'hésite. On me dit que c'est grassement payé : j'appelle. Là, je suis reçu comme le Messie, on me donne du Monsieur, on me dit qu’on aime beaucoup mon travail (ça, c’est du pipeau, on a évidemment rien vu de ce que je fais, je suis simplement le seul type dispo). Et on m’attend à 7h30 - attention, pas 19h30 ! 7h30 !... je ne savais même pas que cet horaire existait - au bureau de Monsieur, entre Opéra et les Grands Boulevards. Goddam. J’opine, raccroche, et règle le réveil de Sido sur 6h30 (…).

Le lendemain, après une bribe de nuit, j’avale une douche et saute dans un taxi, persuadé qu’il n’y a pas de métro à 7h du matin. Le matin, c’est comme l’étranger pour moi : même jet lag, et même sentiment de solitude oppressante. Bref. J’arrive chez le type, un immense gars bedonnant avec cheveux gris gominés en arrière, sans doute au travail depuis trois heures et demie, qui me reçoit avec un noir que j’accepte et une américaine que je refuse. Je ne fume plus depuis 8 ans, mais ça n’a aucune importance dans l’histoire. Il est DG de Ch*** (pardon pour toutes ces abréviations, le style en pâtit, je sais) et me dit que le DA (directeur artistique, continuons dans l’outrage) a besoin de quelqu’un libre tout le week-end pour superviser un projet à refaire entièrement sur une ligne de T-shirts et de sweat-shirts. Un truc, disons-le tout net, que je n’ai jamais fait. Quatre stylistes et un designer extérieur sous mes ordres, plus des visites à l’usine et chez les distributeurs ; je me demande quand je vais me réveiller. Non seulement c’est ultra bien payé, mais j’ai l’assurance de pouvoir revenir bosser épisodiquement, toujours en free lance, si ça se passe bien. Alors, bien qu’il soit à peine huit heures, que j’aie mille rendez-vous à déplacer ou à attraper en cas d’impossibilité de déplacement, que je sache que je vais travailler tout le week-end, jusqu’à des heures inconnues, et que je sois incapable d’effectuer correctement ce qu’on me demande là, j’accepte. A ce moment, j’ai déjà remboursé dix fois mes dettes, largement comblé mon découvert, payé cinq loyers d’avance, j’en passe et des meilleures. De l’argent, goddam. De l’argent !!!

Bon, le premier jour, soit jeudi, j’ai tout de même bossé quinze heures d’affilée. Qui a déjà fait ça, je le demande. A courir partout, d’un bout à l’autre de la capitale et même après le périph. A passer mille coups de fil. A balancer – et recevoir – deux cent cinquante millions de mails. A donner des directives. A changer ces directives. A écouter des conseils. A hésiter, puis ne plus hésiter par manque de temps. A héler des taxis. Je suis rentré chez Sido à minuit et demie, vanné, après avoir fait escale au McDo des Champs – 1ère et dernière fois de ma vie. Le lendemain, rebelote, aujourd’hui, dix de der ; je travaille encore demain dimanche, si si, et lundi 8 mai, bah voyons tant qu’à faire. Il faut que tout soit terminé jeudi. Si je travaille bien, dès mardi ça devrait se calmer. Je suis le champion du monde.

Je suis un putain de champion du monde.

Commentaires

... Juste un petit pluggin pour dire à Tintin que j'ai les genoux en bouillie, les pieds en purée et le tête en compote donc... pas de commentaire sur cette note si ce n'est pour dire que je ne ferai pas de commentaire avant lundi voire mardi... lol (vengeance quand tu nous tiens !)
PS : Quand tu seras archi-riche, tu pourrais inviter tes deux uniques et fidèles lectrices, BJ et moi, à boire un verre dans un grand café parisien ! ;-) Qu'est-ce t'en dis BJ ?

Écrit par : Satine | samedi, 06 mai 2006

Pas les deux pieds dans le même sabot la miss Satine...lol (j'adore cette expression, ça ne veut rien dire). Pour le verre, suis pour, d'autant que si Thomas Mossian est en fait un pseudo pour Guy Georges (on sait jamais, il a peut-être des sorties autorisées de la Santé), si on est toutes les 2 on risque pas de se retrouver découpées dans un congélateur quelconque (désolée, c'est mon taf de journaleuse, ai vu tellement de trucs glauques que j'imagine toujours le pire...). Le problème, c'est que vous rendrez compte qu'en fait c'est MOI la retraitée de l'éducation nationale... Argh.
A part ça, cher Thomas, (au fait je suis désolée pour "tu pues du cul", c'était pas sympa et en plus je n'ai pas vérifié cette info), cher Thomas donc, j'ai l'impression que ce nouveau job est une superbe opportunité. Et en même temps, je m'interroge : n'est ce pas un peu violent comme "passage à l'âge adulte ?" Je veux dire moi aussi je free-lance, et les multiples galères que je traverse (pas assez de fric, pas assez de reconnaissance...) me permettent ni vu ni connu de ne SURTOUT PAS grandir. Donc comment vis tu ce nouvel état de fait : débordé, successful et bien payé ? Et Sido, elle en pense quoi ?
A part ça c'est toujours un plaisir de te lire, pour Sat', moi, et toutes les autres...
BJ. Ps : une autre vraie question : as tu un tee-shirt du "che" ? C'est pas un piège...

Écrit par : B J | dimanche, 07 mai 2006

Encore une fois, juste un rapide petit coup de clavier pour donner des nouvelles. Je m'autorise une courte pause-dej avec un sandwich jambon-cornich fait maison et une canette d'orangina, le tout devant l'écran, donc.

Premier point : Satine a disparu. Elle a assassiné son blog. Ma demande d'explication par mail est restée lettre morte, et c'est le cas de le dire. Mon seul espoir est qu'elle ait voulu se différencier de sa lil sister en se renouvellant totalement. Sat, please come back, and soon. Au moins, réponds-moi par mail.

Deuxième point : BJ, merci pour tes questions. Mais je suis free lance et adulte depuis un moment déjà ;) Sido, elle, ne cesse de chercher à me rabaisser ; tout ce que je fais, elle trouve ça médiocre. Plus de détails dans une note prochaine.

Troisième point : un verre, vous êtes sûres ? Je peux payer, avec plaisir, mais je ne suis pas certain qu'une rencontre soit une bonne idée... A voir...

Et enfin, last but not least, quatrième point : j'affirme ne pas posséder de t-shirt du Che, et n'en avoir jamais eu. Mais je voudrais bien savoir pourquoi tu poses la question, BJ, d'autant que ce que je dessine actuellement pour Ch***... ah, je ne peux en dire plus.

Écrit par : thomas | lundi, 08 mai 2006

Hello Thomas, je constate aussi avec surprise que Satine a disparu... où est elle ?

Sido te rabaisse ? C'est pas beau... :-)

Pour le verre, tu sais, c'était une idée de Satine. Moi je peux continuer à lire tes aventures sans te rencontrer, pas de soucis. D'ailleurs si nosu avon stous deux choisi l'anonymat, ce n'est pas innocent.

Le tee shirt du Che ? Ah tant pis, ça restera mon petit secret..

Bon ben Satine, si tu nous écoute, fais nous signe.... :-( Bises et bon courage Thomas pour le taf. Moi même j'ai passé trois jours enfermée à trimer comme une bête, je compatis donc...

Écrit par : Brigitte Jean | lundi, 08 mai 2006

Aucune nouvelle de Satine. J'ai perdu d'un coup 50% de mon lectorat, mais pas seulement, puisque j'aimais beaucoup ses notes. Mais j'ai bon espoir qu'elle va nous revenir un jour (je suis quelqu'un de très confiant, va savoir pourquoi).

Mon boulot se calme, depuis ce matin un "local" me décharge un peu. Les notes vont donc pouvoir reprendre plus régulièrement. Merci, bon courage à toi. Pour le verre, je n'ai pas dit non. Faut voir. Apprenons à nous connaître... Quant au Che, tu attises ma curiosité. Tu pensais que j'étais peut-être un certain *** ?

Écrit par : thomas | mardi, 09 mai 2006

Aucune nouvelle de Satine moi non plus... après "bonbons à la menthe et bottes de cuir" c'est "mystère et boules de gomme"...
J'aime beaucoup ta photo, que je viens de découvrir... Je suis sûre que ton lectorat va s'étoffer grâce à cette exhibition de ton anatomie ;-)
Le verre ? Ah non trop tard t'as fait genre "c'est pas souhaitable". Du coup t'as vexé Satine qui a fait harakiri son blog... Je déconne.
Bon ben j'attends de lire la suite de tes aventures. Le tee shirt du Che ? Je te dirai. Un jour. Peut-être :-)

Écrit par : Brigitte Jean | mardi, 09 mai 2006

Ahhh !!!! Pliée de rire !!! Vous êtes trop trop forts !!!
Du mal à l'admettre, mais tes commentaires et tes notes délirantes m'ont manqués BJ ! Il m'est arrivé une tragédie que je ne peux me permettre de raconter ici dans les détails (car trop long). Mais pour faire court : ma petite soeur a sauvagement assassiné Bloblog, mon fils unique et chéri. Oui, je l'ai retrouvé découpé en morceau dans un congélateur quelconque... J'ai passé trois jours à m'apitoyer face à une telle injustice. Malgré mon bon coeur, je ne suis pas tout à fait prête à pardonner cette fois... bref... Je demeure votre fidèle lectrice à tous deux. Vous adore !!
Bisous !!

Écrit par : Satine, LE GRAND RETOUR | mercredi, 10 mai 2006

Aaah, ben c'est pas trop tôt ! Welcome back Satine. Pardonne à ta soeur s'il te plaît, elle est encore très jeune. Tu te dois de lui montrer les voies de la maturité et de la sagesse. On attend tous (enfin, du moins Brigitte et moi) ton nouveau blog. Le chef du village a parlé.

Écrit par : thomas | mercredi, 10 mai 2006

Tout pareil, tout pareil. Bienvenue chez toiiiiiiiiiiiiiii :-)

Écrit par : Brigitte Jean | jeudi, 11 mai 2006

ah ! D'accord ! C'était Sido la femme.

Écrit par : zorg | lundi, 15 mai 2006

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