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vendredi, 12 mai 2006

onze (retour de bâton)

Le sort s'acharne sur moi. Tout mon potentiel chance annuel s'étant déversé en l'espace de cinq jours, la semaine dernière, il faut bien maintenant que je me résolve à l'évidence : la roue tourne. Une maîtresse à la maison (ou plutôt, moi chez elle, bon), un boulot tombé du ciel, plein d'argent (j'ai oublié de dire que j'ai aussi trouvé un billet de 20€ sur la ligne 9 ; je m'étais promis de le donner au prochain clochard sur mon chemin mais je n'en ai pas croisé, croyez-le ou non), de nouvelles relations, de réjouissantes perspectives d'avenir, tout ça, malheureusement, ce n'est pas gratuit.

Ca a un prix, que je paie aujourd'hui.

Personne n'ignore, pour commencer, quel accueil la perfide Sidonie a hier réservé à mes propositions alléchantes à plus d'un titre. J'ai l'air de prendre ça à la rigolade, mais apprendre que ma partenaire sexuelle quasi-exclusive se fait entretenir la tuyauterie par d'autres plombiers que moi, ça m'attriste réellement. Ca procure un sentiment étrange, fait à la fois d’attirance redoublée et de répulsion bien légitime. Je sais bien que cette attaque cruelle n’a pour but que de pointer du doigt les incohérences et mêmes les malaises de notre relation, et que j’aurais tort de me braquer. Me voilà donc bien contre mon gré en pleine phase « reconquête de Sido », cherchant des idées de cadeaux, câlins, surprises et autres douceurs. Un véritable calvaire, quand on sait que fondamentalement, cette fille m’est bien égale, que je ne suis pas plus amoureux d’elle qu’elle ne l’est de moi, et que nous sommes en plus profondément différents. Mais je la regretterai plus tard, c’est certain. Alors : efforts.

J’étais plongé dans ces intenses réflexions, hier soir, en rentrant d’un dîner (correctement arrosé) chez des amis dans le douzième, quand le taxi, arrivé devant chez moi, me lance :
— Ben j’en connais un qui s’est débrouillé pour ne pas rentrer seul », tout en désignant un couple tellement enlacé qu’il en avait du mal à marcher. Le type avait la main sur les fesses de la fille et semblait lui susurrer des trucs salaces à l’oreille, ce qui faisait manifestement couiner la petite. Con de taxi, j’aurais dû lui demander de quoi je me mêle. Mais la répartie, ça ne marche que quand c’est écrit d’avance, moi j’ai jamais pu y arriver en direct. Bref, je paie (le chauffeur a gardé la monnaie sans même que je lui propose, comprenant que je ne le ferai sans doute pas), descends et arrive à hauteur du couple. Catastrophe ! c’était Karen, la Danoise, avec un grand gars beaucoup plus fort et grand et beau que moi ! Dire que je la pensais secrètement éprise de mon allure d’artiste. Mon cul oui. Elle se tape tout Paris, et elle doit faire le mur, en plus, parce que ça m’étonnerait que mes voisins la laissent sortir avec des pervers jusqu’à deux heures et demie du matin, et en semaine encore. D’ailleurs, elle a eu l’air bien embêtée que je la surprenne en pareille position. C’était son tour de bafouiller et bredouiller (alors que le bonhomme, lui, m’a lancé un regard aussi rieur que méprisant). Je l’ai plantée là et j’ai avalé quatre par quatre les marches qui mènent à ma pesante solitude.

Trahi par les filles deux fois en une seule journée, c’est dur. Je me demande quelle tuile va bien pouvoir me tomber dessus aujourd’hui.

Commentaires

Eh bah dis donc si le fantasme de ta vie s'y met aussi.....pas cool pour toi !
Mais, bon, ELLES ne sont pas toutes comme cela....il y en a des bien, regarde notre célèbre BRIGITTE !!!! :)

Écrit par : karine | vendredi, 12 mai 2006

Oh ! Thomas! Tu as failli m'arracher une larme ! Le coup de "ma pesante solitude "... quel pathétisme ! lol
Ecoute, c'est vrai que c'est pas marrant mais te laisse pas abattre par les nanas !

Écrit par : Satine, Je prends la pilule, pas de bébé Blog avant la fin des exams ! | vendredi, 12 mai 2006

Hein, quoi, qu'est ce que j'ai faaiiiiiiiiiiit mouaaaaaaaaa ? Alors Karine, tu l'as bien deviné, je ne suis pas du tout comme Sido. Moi quand un type que j'aime bien me propose d'aller en week end avec lui pour faire crac crac, ben je dis bêtement oui. Bêtement, car à te lire, Thomas, je constate que plus on vous en fait voir de toutes les couleurs, plus vous vous accrochez. Y'a t -il un prince charmant pour la gentille Brigitte ? Ou doit elle se transformer en Cruella d'enfer pour trouver l'amoouuuuuuuuuur? Vous le saurez au prochain épisode..
Satine, t'es dure avec ce pauvre Thomas. On attendra ton blog après les vacances alors...
Bon Thomas désolée d'être bêtement pragmatique, mais pourquoi entretenir une relation avec une fille que visiblement tu n'aimes pas... ou pas assez ? (oula, elle est remontée ce osir la Brigitte. C'est la pleine lune non ?)

Écrit par : Brigitte Jean, vieille aigrie | vendredi, 12 mai 2006

"Plus on vous en fait voir de toutes les couleurs, plus vous vous accrochez" : t'en as d'autres des révélations comme ça ? C'est pas nouveau je crois, et même, je dirais que c'est réciproque. Le must étant de séduire, et de ne pas coucher : rien de mieux pour rendre fou l'autre en face.

Pourquoi entretenir une telle relation ? Parce qu'on a tous besoin de chaleur humaine ;) Et puis, j'ai beau faire des grands discours sur la beauté intérieure, je reste fasciné par la pureté de son physique.

Brigitte, tu m'as une fois encore, et bien involontairement sans doute, inspiré une nouvelle note. Elle n'est pas encore écrite, mais on va voir ce qu'on peut faire.

Satine : tu ne vas quand même pas me dire que tes partiels à la fac te prennent tout ton temps ??

Écrit par : thomas | samedi, 13 mai 2006

yep, c'est moi. :)

Écrit par : OUAIS BON | samedi, 13 mai 2006

Bon enfin la vraie question c'est : "où dans le 12ème ?". Parce que j'y vis.

Écrit par : Brigitte Jean | samedi, 13 mai 2006

Hi, je suis que newbie mais deja accro, dur. Je me met à jour dans l'histoire (sus aux danoises!) et je reviens livrer des commentaires inutiles. Me prends aussi l'envie de blogroller tout ça tiens.
Cheers.

Écrit par : Zaz | dimanche, 14 mai 2006

Vernis Rouge : mince alors !
Brige : rue Traversière. What about you ?
Zaz : Merci pour les rollmops, et bienvenue.

Écrit par : thomas | dimanche, 14 mai 2006

Les commentaires sont fermés.