dimanche, 23 juillet 2006
trente-neuf (mijn platte land)
Quand on est un sous-homme comme moi, on adapte son rythme de vie, de manière presque inconsciente, aux différents événements naturels. Là, par exemple, la chaleur dégénérée me contraint à changer complètement mes habitudes de sommeil – si tant est que j’aie des habitudes de sommeil. Généralement couché et levé tard, je me retrouve à sectionner mon temps de repos en deux, voire trois phases qui se sont d’elles-mêmes imposées, et que je respecte avec une régularité d’horloge bien involontaire. Profitant de la fraîcheur toute relative de la nuit, mon organisme ne se relâche que vers quatre ou cinq heures du matin, avant de se réveiller de nouveau vers neuf heures. Activités réduites au minimum (c’est-à-dire aux besoins vitaux : laver – manger – boire - épancher) jusqu’en début d’après-midi, puis longue sieste (deux, trois heures). Nouvelle période d’activités (cette fois réduites à néant : molle lecture d’un vieil Astérix connu par cœur, pics de sudation aussi intense que soudaine, bribes de conversations téléphoniques, etc.). Et souvent, nouvelle sieste avant d’oser enfin mettre un nez dehors, mais pas avant vingt-deux heures, et à une distance géographique réduite à mille pas ou deux stations de métro autour de chez moi.
On comprendra aisément qu’en ces circonstances, mon journal ne s’épaississe pas vraiment de folles aventures ni de réflexions lumineuses sur la vie et la condition humaine. Constance est partie en vacances depuis dix jours, dans le Sud-Ouest, m’infligeant une douloureuse abstinence. Je me refuse à toute forme de travail ou étude de projet (j’en ai pourtant un important sur le feu, dont il faudrait que je m’occupe avant qu’il ne me passe sous le nez). Aucune sortie un tant soit peu culturelle depuis un mois au moins. Peu de fêtes, pas de week end en province après l’histoire des renardes, et à peine un verre de temps en temps avec des amis. Rien de très passionnant. Dans ces cas-là, n’est-ce pas, mieux vaut s’abstenir. On ne ferait que s’ennuyer.
J’en étais là dans ces réflexions profondes et essentielles, assis sur ma pauvre chaise, et dans un état quasi-hypnotique face aux mots croisés du Monde2, quand retentit subitement la sonnerie de ma porte. C’était bien ma veine. Qui pouvait bien me déranger maintenant, alors que je n’étais vêtu que d’un vieux pantalon trop large, pas coiffé, pas rasé depuis des jours, c'était la question. Après avoir passé le premier tee-shirt, j’ouvre prudemment et me retrouve nez à nez avec ma voisine du dessous, l’ancienne expat du Danemark, celle de Karen, en fait. Décidément je ne croise qu’elle dans cet immeuble. Elle s’appelle Marieke, je le sais parce qu’un jour j’ai trouvé une lettre pour elle dans ma boîte. C’est un prénom flamand, ça. Serait-elle Belge ? En tout cas, malgré sa petite quarantaine, elle a son charme de fine brunette, au visage intéressant par sa simplicité, son évidence. Bon, c’est ma voisine, elle est mariée, elle a deux enfants, alors ces considérations esthétiques n’ont pour but que de mieux visualiser le personnage.
— Bonjour Monsieur, me sort-elle avec une voix toute étranglée par la panique, pardon de vous déranger mais ma serrure est bloquée, je n’arrive pas à rentrer chez moi et… euh… mon mari est en vacances avec les enfants… »
Elle était là avec tous ses paquets du Franprix, son sac à main et sa larme à l’œil, alors je lui ai proposé de rentrer et de boire un verre, ce qu’elle a accepté immédiatement. Je la regardais avec inquiétude découvrir le taudis dans lequel je vis en ce moment, les bouteilles de bière, la vaisselle débordant de l’évier, les journaux dans tous les sens, c’était l’horreur. Bon, elle vide son verre d’eau et m’explique que ce n’est pas la première fois que sa porte se coince ; d’habitude on arrive à en venir à bout mais cette fois ce n’est vraiment pas possible. « Vous n’auriez pas le numéro d’un serrurier ? » Ben voyons, bien sûr. En plus elle y tenait à son serrurier, j’avais beau lui proposer d’essayer sa clé, elle n’avait pas d’autre idée. L’événement lui embrouillait complètement l’esprit… Je finis donc par lui trouver son numéro, lui explique comment marche son portable (si, si), et la laisse un peu à l’écart passer son coup de fil. Ca tombait bien, je rentrais justement dans une nouvelle phase de transpiration.
— Et bien merci, me dit-elle en raccrochant, il arrive d’ici une demi-heure. Pfff, ça va me coûter 70 euros… » Et la voilà qui, résignée, dépitée, s’apprête à repartir avec tout son barda de sacs.
— Mais vous n’allez quand même pas attendre, comme ça, toute seule... Pourquoi ne voulez-vous pas me passer votre clé ? » lui dis-je en découvrant au fil des mots l’ambiguïté de mes propos, le sourire en coin. Et résolument je me saisis de son trousseau, descends l’étage avec elle, et lui trouve en moins d’une minute, en forçant juste ce qu'il fallait, la combinaison de son intimité. La porte s’ouvre sur un bel appartement très sobre et ordonné.
Là, elle a lâché un grand soupir et s’est mise à respirer à nouveau. J’ai eu droit au plus sincère merci de toute mon existence, c’en était vraiment charmant ; presque, émouvant. Et comme en plus je suis allé lui chercher ses courses qu’elle avait laissées là-haut, elle m'a offert, à son tour, un verre chez elle. Le temps de rappeler le serrurier, qui n’a pas fait d’histoires, et la voilà qui nous sert à chacun une bonne bière bien fraîche en me proposant de m’asseoir. Elle était vraiment sympa, un peu jolie, un peu bourgeoise aussi mais c’est ainsi, il en faut, et peut-être aussi était-ce cela qui charmait mon œil. Bon, ça n’a pas duré très longtemps, mais elle a quand même eu le temps de me dire, non sans une ironie que je ne lui aurais pas soupçonnée, que j’avais vraiment un appartement de célibataire. Et de pouffer de rire… Je lui ai expliqué vite fait pour Constance, c’est plus moi chez elle qu’elle chez moi ; et puisqu’on en était à se poser des questions indiscrètes, je lui ai dit que je connaissais son prénom et lui demandai si elle était Flamande. « Ma mère était d’Anvers, enchaînai-je sans attendre la réponse, enfin à moitié seulement, par son père ; ma grand-mère, elle, est Berrichonne. » Mais elle n’était pas Flamande la Marieke. Pas même Belge. C’était juste par rapport à la chanson de Brel, ah, Marieke Marieke, ses parents adoraient. J’avais pas l’air con moi à déballer toute ma généalogie pour ça. Enfin.
Nous nous sommes quittés peu après. J’ai conservé pendant une dizaine de minutes un curieux sentiment de satisfaction, voire de fierté, avant de dégonfler comme il se devait. Et puis je me suis dit que je n’avais qu’à raconter cette histoire : elle m’a occupé, diverti, et rend bien compte, me semble-t-il, de la vacuité, en ce moment, de mon existence.
Zonder liefde warme liefde
Waait de wind de stomme wind
Zonder liefde warme liefde
Weent de zee de grijze zee
Zonder liefde warme liefde
Lijdt het licht het donk're licht
En schuurt het zand over mijn land
Mijn platte land mijn Vlaanderland
03:00 | Lien permanent | Commentaires (52)
Commentaires
Que soupire tu ...? Que regrette tu ?
Tes lointaines origines ? Ce plat pays ?
Ta maitresse en goguette ?
Tu as l'air si melancolique ...
Écrit par : Sblabla | dimanche, 23 juillet 2006
Ah, Brel.. Une fois aussi ça m'est arrivé ce genre d'histoire sauf que c'était une fille et qu'elle m'a tenu la jambe une demi-heure avant que le serrurier bouge ses fesses (parce que je suis nulle en ouverture de porte, un truc de mec je suppose...)
Écrit par : elsalou | dimanche, 23 juillet 2006
Tu nous a manqué, Canaillou!
alors comme ça tu dors et te traînes...
Tu décris bien "ta plate vie qui est la tienne" en ce moment, avec ce rebondissement râté de la voisine!
il y a un truc sur lequel tu ne devrais pas trop mollir... "le travail sur le feu".
((((vidéo de Brel : http://www.dailymotion.com/bisonravi1987/video/x86mj_jacques-brel-la-valse-a-m
à +
Sophia
Écrit par : sofu | dimanche, 23 juillet 2006
Il ne faut pas *mollir*. Jamais. Nulle part.
(et les mots croisés c'est meilleur dans le canapé. La chaise, c'est juste bon pour le sudoku)
Écrit par : kir | dimanche, 23 juillet 2006
Moi je pense que j'ai un sérieux souci avec les serrures en général. Dans mon appart précédent je suis restée enfermée à l'intérieur -et c'est plus flippant qu'il n'y paraît- parce que j'avais pas voulu faire réparer la serrure moi-même, caprice par rapport à l'agence. Ici à Paris, je suis restée enfermée dedans aussi (porte blindée mais déformée par les variations de température) et aussi une fois dehors à cause d'une porte claquée. En revanche, mon réflexe c'est pas d'aller chercher les voisins...
Écrit par : JulieCosette | dimanche, 23 juillet 2006
Sblab : ah, je ne sais pas. Oui, les Flandres me manquent un peu. Il faudrait que j'en fasse une vraie note un de ces quatre.
Elsalou : un truc de mec, les ouvertures de portes ? A qui le dis-tu ! ;)
Sophia : Merci pour le lien... Brel, premier et dernier punk. Pour le projet sur le feu, t'as raison, c'est une vraie chance en plus, mais ce sera pour septembre, j'espère.
Kir : Mollir, ça arrive, pourtant. On n'est pas des machines ;) D'autre part, si tu trouves un canapé chez moi, fais-moi signe. Et déjà que je suis nul en mots croisés, alors imagine le sudoku... Jamais réussi à mettre un seul chiffre.
JulieCosette : Forcément, si tu es enfermée dedans je te vois mal aller chercher les voisins... :D Bon, c'est bien, tu commences à raconter ta vie ici, comme je t'y avais invitée. Alors dis-nous, pour commencer : que fais-tu dans la vie ?
Écrit par : thomas | dimanche, 23 juillet 2006
J'te prête le mien de canapé si tu veux. Une garde alternée, une semaine sur deux. J'ai pas le temps pour les mots croisés toute façon.
(Et tu mets de la mauvaise volonté pour le sudoku moi j'dis. Tu pourrais *au moins* mettre les chiffres n'importe comment dans les cases. Comment crois-tu que font les autres ?)
Écrit par : kir | dimanche, 23 juillet 2006
héhéhé; effectivement il ne t'arrive pas grand chose d'intéressant en ce moment; d'où ton silence; enfin merci quand même ça m'a fait de la lecture;) et puis finalement elle était mignonne ta petite histoire; je t'imagine très bien faire le coq devant la poule après ton exploit héroïque;
il m'est arrivé la même chose qu'à ta voisine récemment; je sortais de chez moi un matin avec mon petit copain roumain de 23 ans (un super méga bon coup, un dieu du cul) et, toute chamboulée encore par notre longue nuit d'amour, j'ai laissé claqué la porte avec les clefs à l'intérieur; damned; j'ai essayé de me faire ouvrir par caramel le chat; réglisse la chatte elle sait pas ouvrir les portes; d'habitude le petit enfoiré s'amuse à ouvrir pendant que je suis sous la douche; je t'assure que c'est vraiment très amusant de sortir nue et ruisselante de la salle de bains et de se trouver tout à coup face à la voisine en train d'ouvrir sa propre porte; enfin bref, le chat n'a jamais rien voulu savoir et n'a pas voulu ouvrir; sale bête; finalement c'est mon voisin que j'ai appelé à la rescousse; il a galéré pendant une 1/2 heure pour forcer cette p. de serrure trois points de naze; et pour le remercier de son effort je suis sortie avec lui pendant trois mois;) et je lui ai même offert un kdo pour noël; j'suis vraiment trop bonne; mais le meilleur coup c'était quand même le roumain ;) ;après lui je pourrai que m'ennuyer côté cul; j'aurais dû le garder; ah j'suis bête; j'me rappelle maintenant; c'est lui qui m'a jetée; ptit con !
Écrit par : carareglisse | dimanche, 23 juillet 2006
pourquoi moi je peux pas laisser mes com; à chaque fois on me demande de saisir un p... de mot de naze que j'arrive même pas à lire, qu'il faut distinguer les maj des min; ça fait ch... à la fin !
Écrit par : carareglisse | dimanche, 23 juillet 2006
ça vous fait ça à vous aussi ou bien y'a que moi ?!
Écrit par : carareglisse | dimanche, 23 juillet 2006
@Thomas : Jacques Martin, sors de ce corps! Mais euh tu m'intimiiiiides....
Sinon, dans la vie, je suis espionne industrielle (enfin presque, il me reste à passer l'épreuve du micro-hélicoptere-caméra-à-insérer-dans-un-bureau-de-ministre). Et toi Thomas, tu fais quoi?
Écrit par : JulieCosette | dimanche, 23 juillet 2006
Jolie note, un sourire dissimule, une emotion !
J'ai lu tout le reste.. mais qui es tu ??
Tu as l'air de dechainer les foules :-0 ... et de t'amuser :-)
Écrit par : barbidulle | dimanche, 23 juillet 2006
Ditto, I was wondering... I' ve caught myself checking your site an inordinate amount of times of late. I hope you do not have a site meter, tracking your visitors. I would definitely be categorizeded as a stalker, which I am not. Fear not! Your prose draws me, mysterious gentleman ;)
Écrit par : Neblina | dimanche, 23 juillet 2006
hé, t'as lu l'article sur Karl Lagerfeld ds le Monde 2 ? J'adoooore! Il est vraiment énorme ce type!
Sinon, je suis quand même un peu déçue qu'il n'y ait pas eu une petite histoire avec la brunette :)
Elle est partie en Charentes-Maritimes Constance ? :))
Écrit par : Julie | dimanche, 23 juillet 2006
Et si j'ai fait anglais LV2, on fait comment?
Écrit par : Zaz, petiteglotte | lundi, 24 juillet 2006
Merci pour tous ces sympathiques messages, ça me fait plaisir comme au premier jour. Fallait le dire, hein ! Alors :
Kiri : attends, faudrait que j'aille à Rouen une fois toutes les deux semaines m'occuper d'un canapé qui n'est même pas de moi ?! Tu veux pas une pension alimentaire tant que t'y es ? Au fait, ta méthode du sudoku, c'esty la mienne pour les mots croisés !
Cara : belle tranche de vie ;) Mais où t'as vu qu'il y fallait recopier un mot de passe ?? C'est très bizarre, jamais vu ça ici... D'autant que tes commentaires ne me sont apparus que bien après avoir été envoyés. Y se passe des trucs...
JulieCosette : Alors, qu'est-ce que tu vas nous chanter ? ;) Espionne industrielle, donc, pourquoi pas, il en faut, non ? Non ? :D Quant à moi, ben j'arrête pas de raconter à longueur de pages ce que je fais (ou pas) de ma vie !
Barbidulle : Même commentaire, hein ! Bienvenue, en tout cas. T'as tout lu ? Tu me flattes :)
Neblina : Arf ! Big Brother was here... Just kidding, but I'd love to get a counter ! At least it would tell me where you are from ;)
Julie : Oui, je l'ai lu ! Ce type est exceptionnel. Une histoire avec la brunette ? Non, mais j'en avais quand même un peu envie... Constance (qui n'es pas dans en Charentes-Maritimes), come back !!!
Zazuko : On laisse venir les mots à soi ;)
Écrit par : thomas | lundi, 24 juillet 2006
Quand l'élève dépasse ...
Écrit par : Zaz, zut. | lundi, 24 juillet 2006
Zonder liefde warme liefde
Waait de wind de stomme wind
Zonder liefde warme liefde
Weent de zee de grijze zee
Zonder liefde warme liefde
Lijdt het licht het donk're licht
En schuurt het zand over mijn land
Mijn platte land mijn Vlaanderland
traduction ? merci...
Écrit par : un peu de moi | lundi, 24 juillet 2006
Arrr...trop de commentaires..j'arrive pas à suivre...
Mais tu les fais toutes craquer ma parole....
Écrit par : Karine | lundi, 24 juillet 2006
Un peu de moi : Ouaf ! ouaf !
Karine : T'exagères ! Puis t'es pas obligée de tous les lire, les commentaires...
Écrit par : thomas | lundi, 24 juillet 2006
Bon, ben moi j'ai tout lu, mais je ne sais plus de quoi on parle. Un dimanche au soleil, un pique nique au rosé, une matinée sans Internet et hop! Je perds le fil de Thomas!
Morne vie, Morne plaine.
Pour le compteur et tracker/traquer tes visteur et surtout teuses, tu peux toujours t'inscrire sur Statcounter.com
Écrit par : Ana | lundi, 24 juillet 2006
n'empéche que c'est trés joli comme historiette ... Un héros du qu otidien ... ! Voila ce que c'est Thomas ... bravo
Écrit par : Mister la fée - Chic type | lundi, 24 juillet 2006
salut super toto ! héros des temps modernes; sauveur de la veuve et de l'orphelin; redresseur de torts; "vers l'infini et au delà !" ;
je voulais juste essayer pour voir si on me demande encore un mot de passe; je vais finir par croire que tu essaies de me zapper; moi parano, jamais !
Écrit par : cara | mardi, 25 juillet 2006
et oui; encore bloquée; c'est peut être parce que je viens de unblog; j'essaie sans l'url pour voir;)
Écrit par : carareglisse | mardi, 25 juillet 2006
non c'est pas ça non plus; bouhouhou; ça fait quatre ordi différents que j'essaie donc c'est pas ça non plus; je comprends pas !!!!
Écrit par : pouet pouet | mardi, 25 juillet 2006
ah d'accord ! avec carareglisse ça marche pas; avec pouet pouet ça passe au poil; la messe est dit mossieur thomas mossian; je SAIS maintenant !!! je savais bien que je ne devais pas te dire mon prénom...
Écrit par : pouet pouet | mardi, 25 juillet 2006
Moa pas de probleme !
Écrit par : Sblabla | mardi, 25 juillet 2006
Je suis un homme, je suis un homme, quoi de plus naturel en somme....
(Moi j'aime bien les héros ordinaires, au moins, ils sont plein de failles humaines, et puis ils sont pas sapés avec des collants rétro et des masques ridicules).
Écrit par : Soph | mardi, 25 juillet 2006
Ana : merci, mais je me passerai de compteur finalement.
La Fée : tes commentaires m'enchantent !
Cara : incompréhensible. Il y a effectivement un problème, je ne reçois pas tes messages u moment où tu les envoie. Si quelqu'un d'autre a également des problèmes pour laisser des commentaires, qu'il n'hésite pas à me le signaler, merci !
Soph : qui te dis que je ne porte pas le collant rétro ? ;)
Écrit par : thomas | mardi, 25 juillet 2006
Si tu en portes, va falloir qu'on parle toi et moi!!
Tu m'étonnes que tu as trop chaud.
Au moins j'espère que t'as pas de cape et de Thomasmobile.
Écrit par : Soph | mardi, 25 juillet 2006
Je pense que tu as plu à Marieke et qu'elle n'a pas dû trouver ton "appartement de célibataire" si ridicule. Elle a dû l'envier même. Vie rangée versus vie "chaos". Quand le rangement rentre dans votre vie, vous cherchez un peu de chaos et inversement. Nostalgie, plaisir du contact de ta jeunesse, qqs petites arrières pensées de son côté aussi, sans doute. "Mon mari est en vacances avec les enfants". Comprendre : "je suis seule, tout est possible". Pourquoi faire appeler le serrurier ? Pour faire croire que ce n'est pas toi qu'elle venait chercher.
J'ai beaucoup aimé ta façon de raconter cette histoire, je reviendrai. ;-)
Écrit par : Moon&Stars | mardi, 25 juillet 2006
Soph : Pas de mossianmobile, mais c'est marrant que tu en parles parce que je suis en train de me demander si je ne vais pas en acheter une pour partir en vacances, quitte à la revendre après. Oui, j'ai parfois des idées tordues.
Moon : Je ne sais pas si j'ai plu à Marieke... A vrai dire j'espérais qu'elle revienne sonner un de ces quatre, histoire de dire bonjour, par exemple, mais non, aucune visite. A moins que je n'ose me présenter à elle... Je me suis rasé, en plus ! Merci pour ta visite et tes compliments, en tout cas.
Écrit par : thomas | mardi, 25 juillet 2006
bon désormais je serai pouet pouet chez toi;
je crois aussi que marieke espérait un petit qqchose; et je confirme qu'une vie trop bien rangée et sans surprise, ça ennuie à la longue; j'ai envie qu'un mec vienne foutre un peu le bordel chez moi de temps en temps; B. est très bordélique et chez lui c'est un vrai champ de bataille; bon je l'admets je pourrais pas supporter à la longue; mais j'ai eu envie qu'il vienne foutre sa zone chez moi; et dans mon coeur aussi;
et moi aussi j'ai un canapé; même qu'il se transforme en lit; et en plus je vis à paris;) bon là faudra le partager avec le voisin; ça te tente ? (il est très sympa mon voisin, assez mignon, alors si tu es une fille comme tu me l'as laissé supposer...);
je raconte n'importe quoi; pardon c'est la chaleur;
Écrit par : pouet pouet | mardi, 25 juillet 2006
Elle, la première, a lancé le contact. Elle attend effectivement maintenant qqc de ton côté...
Ce n'est pas facile pour une femme mariée d'admettre qu'elle aimerait bien un peu de fantaisie. Et elle ne veut sûrement pas que tu le devines. Revenir ce serait se trahir.
Écrit par : Moon&Stars | mardi, 25 juillet 2006
Cara : Non mais c'est pas parce qu'elle a une vie de famille et un appart propre et ordonné qu'elle s'ennuie, Marieke !
Moon : tu me tentes, là...
Écrit par : thomas | mardi, 25 juillet 2006
Ira-t'elle jusque la ... je n'en suis pas sure.
Juste effleurer l'interdit l'interesse, avoir quelques emotions, quelques frissons, avoir le coeur qui bat un peu plus vite que d'ordinaire ... peut etre.
Etre desiree pourrait la fait revivre, la sortir de son quotidien ... probablement.
Tout simplement, et meme si elle est heureuse, pour le piment ... mais je ne suis pas certaine qu'elle passe a l'action ... neanmoins, si tu deviens plus entreprenant et que tu saches la faire venir doucement, la manoeuvrer finement, sans la brusquer ... tu pourrais y arriver.
Mais peut etre aussi qu'elle n'est pas femme a bagatelle ...
Écrit par : Ta voisine du dessus | mardi, 25 juillet 2006
On ne peut être sûr de rien, voisine du dessus. Manoeuvrer... On a l'impression d'un piège... Je ne pense pas qu'il faille manoeuvrer, la faire venir doucement, ne pas la brusquer. Il faut faire ce qu'on ressent, simplement. Aller dans l'autre sens, cette fois-ci et voir (je veux dire que Thomas aille vers elle cette fois-ci et voit si elle est réceptive).
Si elle le veut, elle le fera savoir. A son âge, on ose plus (+) même si c'est délicat entre voisins.
A suivre...
Écrit par : Moon&Stars | mardi, 25 juillet 2006
Ca depend si c'est une premiere fois pour elle, elle aura peut-etre besoin d'aide ...
Si elle coutumiere du fait, evidement elle viendra a lui simplement !
Et si elle le veut terriblement ... elle le fera savoir, tout depend de son caractere ...
Manoeuvrer n'est peut etre pas le terme que j'aurais du employer, pas assez doux !
Dis Thomas tu pourrais me depanner ? Plus de sucre ? Tu montes ?
Écrit par : Ta voisine du dessus | mardi, 25 juillet 2006
Emh emh…tout d’abord bonjour…
Bon j’arrive un peu comme un cheveu sur la soupe mais…épancher, ce mot m’a intriguée…je connaissais pas…épancher dans le dico (le pire c’est que j’ai cherché hinhin) ça dit pas ce que je pensais que tu voulais dire…ça me perturbe tout ça !
Amis de la culture bonsoir !
Écrit par : éliiiiiiiiise | mardi, 25 juillet 2006
Tout à fait d'accord avec ma "voisine du dessus" (je te vois...), et je valide le mot manoeuvrer. On ne parle pas d'amour, ni même de sentiment, là. On parle de conquête, eh eh !!! (oui, je m'emballe, mais c'est de votre faute. Maintenant, je n'ai plus qu'une envie, c'est d'aller sonner à sa porte, et je crois bien que je vais le faire... Vous tiens au courant)
Oh, bonjour Eliiiiiiiiise, ravi de ta présence en ces lieux. Que dit ton dico, et que crois-tu que je voulais dire ?
Écrit par : thomas | mardi, 25 juillet 2006
@ Ellliiiiise : T'e pencher ?? Pardon ... Ok ... je connais la sortie ...
Bon et ce sucre il arrive ?? Tu me vois ou l'homme d' en dessous ???
Écrit par : Ta voisine du dessus | mardi, 25 juillet 2006
Méfie-toi des sentiments, ils se cachent parfois où on ne les attend pas ! Elle sera peut-être conquise...
J'ai hâte de cnnaître le dénouement ! ;-)
Écrit par : Moon&Stars | mardi, 25 juillet 2006
C'est pas beau de vous moquer nan mais !
mon dico il dit : "épancher : laisser déborder ses sentiments avec confiance"
C'est une manière poétique de décrire un acte...biologique !
M'en fiche j'ai appris un mot na !
Écrit par : éliiiiiiiiise | mercredi, 26 juillet 2006
@ thomas : alors là ce sont tes réponses qui m'enchantent ... sincérement (et aussi surtout ta jolie petite plume)
Écrit par : Mister la fée - Chic type | mercredi, 26 juillet 2006
Chuuuutttttt, ne le derangez pas ... il fait des allees et venues ... dans son escalier !
Mister la Fee .. toi aussi sa plume te fait de l'effet ... :-))
Écrit par : Ta voisine du dessus | mercredi, 26 juillet 2006
Moon : non, non, je t'assure, les sentiments c'est pas quelque chose qui se cache, c'est ce qu'on cultive... si on en a l'envie, le *désir*.
Eliiiiise : on ne se moque pas, promis ! Laisse-moi deviner : t'as un Larousse ? ;) Ta définition est juste, mais ce n'est pas le sens premier. C'est un sens figuré qui en *découle*. Epancher, c'est faire couler, s'écouler, tout simplement. S'épancher, c'est faire pipi, mais c'est aussi se confier à quelqu'un. Ce glissement, cette envolée du sens le plus terre-à-terre vers le poétique, moi je trouve ça merveilleux. Non ?
La Fée, ma voisine : rrrroh, merci, pas trop de compliments, vous savez bien que ça me monte à la tête. Il y a une suite à l'histoire de Marieke, je vais voir si je peux ordonner tout ça pour ce soir...
Écrit par : thomas | mercredi, 26 juillet 2006
@ sa voisine : oui oui beaucoup si j'osais je dirais qu'elle est magique ...ah oui c'est vrai j'ai déjà osé .. lol
@ thomas : qui aime bien châtie bien .. oui vite la suite ....
Écrit par : Mister la fée - Chic type | mercredi, 26 juillet 2006
J'aime beaucoup cette chanson de Jacques Brel, "Marieke, Marieke" (chanson écrite en français et en néerlandais/flamand) , comme "Le Plat Pays", c'est une chanson qui me fait pleurer quand je me la chante (C'est mon pays). Il existe une version très prenante de Judy Collins chantée en français et en flamand, de Jacques Brel elle a aussi chanté "La Colombe."
Traduction.
Je ne sais pas ce que signifient "Waaint "(je n'ai pas de dictionnaire sous la main ) (je donne muet pour "stomme" sans garantie, mais ça colle dans le texte :
"Sans amour, amour chaud,
...(Se plaint?) le vent, le vent muet,
Sans amour, amour chaud,
Pleure la mer, la mer grise,
Sans amour, amour chaud,
(Souffre (?)) la lumière, la lumière sombre,
Et déverse le sable sur mon pays,
mon pays plat, mon pays flamand."
Jacques Brel, le grand Jacques, était un grand poète. Cette chanson parle aussi des tours de Bruges et Gand "Ay, Marieke, Marieke, entre les Tours de Bruges et Gand". Bien que je sois née dans le Nord de la France, j'ai une trisaïeulle (ou une arrière grand mère, je ne me souviens plus très bien) qui était née à Bruges....
domino
Écrit par : domino | jeudi, 24 août 2006
Domino : merci ! Je n'aime pas trop les traductions, mais puisqu'on a commencé, "Waait de wind, de stomme wind" signifie "Souffle le vent, le vent muet". Et oui, "Lijdt", c'est "souffre". La chanson est très belle en effet...
Écrit par : Thomas | vendredi, 25 août 2006
Bruges la belle .. a toutes les saisons.. le beguinage, j'ai aime.
Écrit par : sblabla nonne | vendredi, 25 août 2006
Je vous félicite pour votre éditorial. c'est un vrai état d'écriture. Développez .
Écrit par : invité | mardi, 12 août 2014
Je vous vante pour votre article. c'est un vrai travail d'écriture. Poursuivez .
Écrit par : invité | mardi, 12 août 2014
Les commentaires sont fermés.