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lundi, 14 août 2006

quarante-trois (les lignes blanches)

Tiens, comme c’est étrange ! je n’ai pas respecté les plans que je m’étais fixés pour les vacances. Sans blague. Ne me parlez pas de projets, de programmes, de prévisions, ne me donnez pas d’horaires, ne comptez pas sur moi à vos rendez-vous : je ne suis qu’un vieux papier gras voguant au gré du vent, sans attache et sans but ; je m’élève en tourbillons passionnés à la moindre brise avant de retomber doucement sur le sol, à peine le souffle passé. A se demander si c’est bien moi qui gouverne là-dedans. Bon, je ne suis pas seul fautif. Si je suis rentré prématurément – pour repartir sans doute dans la semaine -, c’est parce que j’ai des affaires d’ordre professionnel à régler. Oui Madame. On me parle travail, une sorte d’appel d’offre : va falloir que je me vende. J’ai donc des courriers à écrire ; au lieu de cela, je m’occupe de mon journal. Chacun ses priorités.

De ma semaine en provinces, on ne saura rien, à part qu’elle fut éprouvante et riche d’événements - notamment sexuels. Ce que je voulais évoquer de mon voyage, ce sont les trajets : ils sont, souvent plus encore que la destination et le temps que l’on y passe, ce que j’apprécie dans les vacances. Et notamment, les trajets en voiture. Parce que les trains, c’est ma sainte horreur, trop cher, trop con, trop mal, et puis l’avion, j’avoue n’avoir jamais été rassuré. Ca me paraît pas naturel pour l’homme de voler. Bien sûr, c’est idiot, on me rétorquera qu’il faut savoir vivre avec sont temps ; et je m’y efforce chaque jour, mais pour ce qui est de tutoyer les nuages, je laisse ça, dans la mesure du possible, aux mouettes et aux poètes.

Cela dit, l’automobile, rien de moins naturel non plus. Faut même avoir une confiance aveugle en l’humanité, savoir entièrement s’abandonner dans les mains maladroites du progrès, pour se risquer sur les routes de nos jours. Ce ne sont d’ailleurs pas tant les usagers, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, qui font de l’asphalte les autoroutes de l’enfer, mais bien sa structure même, ces grandes lignes droites faites pour l’accélération, ces virages de malade, ces ponts où s’écrabouiller, ces prétendues barrières de sécurité. Ces stations services où on débarque à cent kilomètres heure. Et puis les voitures, c’est pas la peine. On nous bassine avec la sécurité des derniers modèles, le freinage assisté, les airbags au volant, à la place du mort, sur les côtés, au-dessus de tête, bientôt sous les pieds, bientôt ça flottera, vous verrez… Mais on oublie qu’une voiture, ça s’envole surtout, au moindre coup de vent - faut dire aussi que ça en fait, du vent -, ça part en aquaplaning dès qu’il pleut trois gouttes, ça glisse, ça dérape, ça fait encore mille et mille acrobaties, et pas toujours volontairement.

L’autre jour, j’ai été amené à conduire de nuit sur plus de sept cent kilomètres, dont près de la moitié tout seul. Alors déjà, une voiture on ne s’y habitue pas comme ça, en changeant trois fois de vitesse, il faut du temps, il faut rouler, et pas seulement sur autoroute, pour apprendre à la connaître, à se familiariser, à s’apprivoiser l’un l’autre. D’autant qu’il ne s’agit pas simplement de s’en faire une copine, il faut la maîtriser, la dominer, il faut lui faire comprendre qui c’est le chef, qui c’est qui commande. Et c’est pas de la tarte. Là par exemple j’ai bien mis dix kilomètres (eh oui, en voiture, on exprime souvent le temps en kilomètres, et inversement) à faire fonctionner correctement les essuie-glaces, et trente à trouver comment marchaient les pleins phares. Très vite, j’ai commencé à avoir des crampes dans le cou, parce que je ne trouvais pas la bonne position, ou peut-être étais-je trop tendu ? Parce que, et c’est le deuxième point, je pense que ma vue a baissé depuis ma dernière visite chez l’ophtalmo (10 à chaque œil… mais j’avais douze ans). Non pas qu’aujourd’hui j’aie besoin de culs de bouteille, mais, comment dire, je vois mal de loin. Et sur la route, justement, il faut voir loin. Alors quand on rajoute la nuit en plus, et la pluie, et que personne ne pense à éclairer les voies, toutes les lumières se confondent, on ne distingue plus les distances ; ne restent plus que les dix mètres de ligne blanche visibles devant soi sur l’asphalte, avalés en une seconde furieuse, et après, et derrière, c’est le noir le plus total, c’est se précipiter vers l’inconnu, à l’encontre des obstacles, des virages, c’est foncer cheveux au vent vers son caveau.

Un moment – j’étais sur une sorte de nationale, une seule voie de chaque côté, aucun éclairage, et la pluie par-dessus tout – j’ai vraiment cru que j’allais mourir. Une sensation intense qui prend aux tripes, serre le cœur, coupe la respiration et pendant trois minutes encore après. Je pensais justement à la ligne blanche, celle qu’on suit des yeux parce qu’on n’a plus qu’elle pour repère, aucun véhicule ni devant ni derrière, ou seulement de temps en temps qui filait en sens inverse ; c’était l’obscurité complète en dehors de ce fil d’Ariane. Je m’y fiais aveuglément, lui seul me disant ma direction, quand tourner le volant, à quel moment ralentir ; et je me suis dit que si jamais on me l’enlevait, si jamais cette ligne disparaissait sur un coup de tête malicieux, là, sous mes yeux, je ne pourrais plus me rattacher à rien, et n’aurais plus qu’à filer tout droit en attendant le choc final. Et la ligne blanche, sous mes yeux, a disparu. Pendant trois secondes, peut-être, le temps que je me rende compte de ma frayeur, c’était comme si je filais à plein régime, les paupières closes. Rien, du noir tout autour, aucune lumière si ce n’était celle de mes cadrans, indiquant la vitesse folle à la quelle j’allais me tuer. Coup de frein, analyse de la situation, soulagement. J’étais arrivé au sommet d’une côte, une petite colline, un simple mamelon, le silence au loin et la nuit alentour et le temps d’aborder la descente, la ligne est réapparue. Je me souviens très bien de mon moniteur d’auto-école, un rebeu un peu épais, un des meilleurs profs que j’ai eus de ma vie entière, toutes études comprises ; il m’avait appris qu’il fallait ralentir en haut des côtes, pour la simple raison qu’on ne voit pas ce qui se passe derrière. J’ai oublié ton nom, mais je me rappellerai ton enseignement, il m’aurait évité un bon coup de sang… J’ai fini par arriver à destination, les nerfs tendus, le torticolis fumant, et j’ai depuis retrouvé le métro parisien avec une joie plus intense encore qu’à l’accoutumée.

Commentaires

Mossian, appelons un chat, un chat. TU ES MYOPE !

Écrit par : Kir | lundi, 14 août 2006

N'importe quoi !

Écrit par : thomas | lundi, 14 août 2006

C'est l'âge, pas grave : assume!!!

Écrit par : JulieCosette | lundi, 14 août 2006

Thomas tu continues à m'épater... comment faire d'un petit rien, d'une situation presque banale, sur laquelle personne d'autre que toi ne penserait broder, développer, comment faire de ce petit rien donc une longue note pleine de sens...

Écrit par : Ana | lundi, 14 août 2006

THOMAS IL EST MYOPE THOMAS IL EST MYOPE !

Écrit par : Kir | lundi, 14 août 2006

Bigleux ... et alors ?! Un soucis ?
Petite narration toujours aussi raffraichissante ... merci .

Écrit par : sblabla 4 z-yeux | lundi, 14 août 2006

JulieCosette : tiens, tu n'es pas partie en vacances ? Toujours stagiaire à tout faire ? ;)

Ana : tu saisis exactement ce que je cherche à faire, c'est très agréable. Merci beaucoup !

Sblab : pourquoi 4 zyeux ?

Écrit par : thomas | lundi, 14 août 2006

Ana : je n'aurais su mieux dire ... c'est le talent je crois ...

Écrit par : Mini Fée | mardi, 15 août 2006

L'avion, c'est exactement ce que je me dis "ça me paraît pas pas naturel pour l'homme de voler".
Dommage pour les détails...
Tant mieux pour ton talent d'écriture qui émerveille les mots.

Écrit par : Moon&Stars | mardi, 15 août 2006

ton récit me fait grave penser au bouquin que je lis en ce moment: "Et si c'était vrai..." de M.Levy.
bon je sais, yen a plein qui détestent mais moi j'aime bien même beaucoup. Les descriptions que tu écris nous plongent dans ton histoire, on a presque l'impression d'y être dans ta voiture, à la place du sus-dit mort.

Marc Levy aurait pas un fiston ou un fils spirituel??

PS: désolée si la compraraison à Levy ne te plaît pas...

Écrit par : Dorothée | mardi, 15 août 2006

La Fée, Moon : oooh, arrêtez, c'est trop ! Pour les détails, j'hésite à les fournir, et pourtant ça m'aiderait bien de savoir votre avis. En gros j'ai couché avec une fille, mais pas vraiment couché complètement, enfin quand même pas mal, et je me demandais si ce que nous avons fait est assimilé à "faire l'amour"...

Dorothée : A qui disais-je un jour que j'avais parfois l'impression de faire du sous-Marc Lévy ? Toujours est-il que tu confirmes mes craintes, de manière aussi matinale que cruelle. Ah ! non pas que j'aie des ambitions littéraires. Mais enfin, mes maîtres, ce sont Céline, Kundera, Sartre et Camus, Laclos, Diderot, Buzzati, Rimbaud. Alors je ne t'en veux pas du tout, Dorothée, c'est uniquement de ma faute, mais sache que si je n'avais jusqu'à présent qu'un mépris amusé pour ce gentil sentimentaliste à l'encre rose, c'est maintenant une véritable haine que je cultive contre lui. Rhaaaaa !

A tous : vous connaissez Marc Lévy ? Vous trouvez que j'écris comme lui ? Soyez francs ! Merci (ou pas !)

Écrit par : thomas | mardi, 15 août 2006

Thomas, permets-moi quand même de réagir à ce que tu dis au sujet de l'histoire avec cette fille. L'important est-il vraiment de qualifier l'acte avec exactitude? L'important, ça serait pas plutôt de partager sans être forcément capable de tout verbaliser? A moins qu'elle soit en cloque et que tu te demandes si tu es le père, je vois pas le pourquoi de ton interrogation. Et puis, dans "faire l'amour", il y a "amour", ce qui donne une toute autre dimension...

Et non, je suis pas en vacances, je boooooosse!

Écrit par : JulieCosette | mardi, 15 août 2006

Je reviendrai lire la vraie note, when I get my life back.

Mais juste comme ça: Marc Levy, pas forcément un bon parallèle:
"Arthur s'était calmé, touché par l'émotion de la jeune femme, saisi par le récit abracadabrant qu'il venait d'entendre", c'est un peu fade comparé à "je ne suis qu’un vieux papier gras voguant au gré du vent".
Si ça c'est pas de l'analyse.

Écrit par : Zaz satellisée | mardi, 15 août 2006

@ thomas : pour te repondre il nous faudrait plus de détails .... ;-)

Écrit par : Mini Fée | mardi, 15 août 2006

JulieCosette : oui, je suis parfaitement d'accord avec toi. Il ne s'agit certes pas d'amour : ivresse, dérapage, tout ça. On a fait des trucs, à poil, au pieu, toute la nuit, mais pas "le truc" principal, si tu vois ce que je veux dire. Je me demandais si ça s'appelle aussi coucher, parce que, mais oui Madame, j'ai des scrupules vis-à-vis de Constance (qui m'a pourtant avoué avoir couché, vraiment couché, avec un autre, pendant ses vacances).

La Fée : ça te va ? ;)

Aux deux : et alors, pour Marc Lévy ? C'est sérieux cette histoire !!!

Zaz diurne (c'est déjà ça) : Merci, merci. Reviens vite :)

Écrit par : thomas | mardi, 15 août 2006

Des rebondissements donc. Constance fait sa vie, toi tu as des scrupules à vivre la tienne. Inversement des rôles on dirait. Ca vous mènera peut-être à l'équilibre, qui sait...

Est-ce-que tu as des scrupules parce qu'elle t'as rendu "jaloux" en allant voir ailleurs? Ou en aurais-tu eu de toute façon?

Écrit par : JulieCosette | mardi, 15 août 2006

Julie : tout ça ne remet pas en cause notre relation. Ca ne changera rien, je le crois... je le crains. Constance ne m'a pas véritablement rendu jaloux (un peu quand même, hein), j'ai des scrupules parce que... je ne sais pas... j'aimerais bien être amoureux, fidèle, tout ça.

Dis-donc tu ne bosses quand même pas un 15 août ? Tu pars en vacances un jour ? Il dure jusqu'à quand ton stage ? Et sinon, toi, les amours ?

Bon et pour Marc Lévy ???

Écrit par : thomas | mardi, 15 août 2006

Mais qu'est-ce que c'est que ce stress et que ces scrupules ?
Serais-tu amoureux, un peu, beaucoup de la Belle Constance qui, finalement, t'echappe un peu ?
Simple enervement d'un lourd et long mois d'ete ... peut etre.

Écrit par : sblabla | mercredi, 16 août 2006

"Le truc" principal... Ca ferait presque peur comme terme.
Ca s'appelle faire l'amour tout de même. Je ne suis d'accord avec cette autre dimension que donne le mot amour dans cette expression. Avec le temps, on fait l'amour autrement, sans toujours qu'il y ait "le truc". Ce sont des jeux sexuels faits dans le désir et le plaisir. C'est de l'amour aussi. L'amour a plusieurs visages (Prévert ?). Non, sans rire, pourquoi sacraliser le mot "faire l'amour" ? Ca veut dire qu'on renie ces petits moments furtifs de notre vie ? Ils ont pourtant leur importance sur le chemin de l'amour. Tu as respecté ta partenaire, j'en suis certaine. Et tu lui as fait du bien, elle t'a fait du bien. C'est aimer aussi ça.
"j'aimerais bien être amoureux, fidèle, tout ça". Tu le vivras sans doute un jour "tout ça". On ne se force pas. Pourquoi être si pressé ? Tu vis l'amour d'une autre façon et crois-moi c'est tout aussi plaisant. Tu gardes une liberté de mouvement. Et il faut vivre ces moments brefs mais intenses avant de vivre "tout ça". Et le "tout ça", on ne sait jamais combien de temps ça dure même si on veut y croire.

Donc, oui, tu as fait l'amour. Et il n'y a pas à avoir de scrupules à Vivre. Zut.

Sinon, désolée, mais je n'ai pas très envie de lire Marc Lévy alors ce n'est pas moi qui vais pouvoir te renseigner. Je sais juste que j'aime ton écriture et que j'aime Kundera, Sartre, Camus, Dino Buzzati (le désert des Tartares...).

Écrit par : Moon&Stars | mercredi, 16 août 2006

Thomas, t'es ni un sous-Marc Lévy ni un sur-quiconque, tu es toi (ça fait très "Luke, je suis ton père")
j'ai fait cette comparaison car j'étais plongée dans le roman. faut pas prendre au pied de la lettre ce que disais même si je reste sur mes propos. tes références littéraires sont sans aucun doute plus "intellectuelles" que Marc Lévy.
Il n'empêche que t'as du talent. Voilà. Basta.

j'ai pas tout compris de la sus-dite Constance, je vais faire mes recherches ;)

Écrit par : Dorothée | mercredi, 16 août 2006

@Thomas : Pour répondre à tes questions...

1) Si si, je suis enchaînée à ma chaise de bureau telle un bagnard, boulet au pied.
2) Je partirai en vacances quand j'aurais trouvé quelqu'un pour m'accompagner...A bon entendeur...
3) Je termine mi-septembre, ensuite je soutiens (grand moment en perspective),
4) Les amours : les montagnes russes, de quoi alimenter un blog ;)
5) Un parallèle avec Marc Lévy? bof, sans plus.

Je me tiens à votre entière disposition pour toute information complémentaire.

Écrit par : JulieCosette | mercredi, 16 août 2006

Moi je trouve que Marc Lévy, c'était bien avant, mais que son dernier bouquin est pathétique de clichés et de petites phrases lapidaires ennuyeuses à mourir. Pis y'a pas de suspense, voilà.
Je préfère le style Thomas Mossian (et c'est sincère).

Sinon, moi aussi j'ai peur en voiture...

Écrit par : Soph | mercredi, 16 août 2006

Sblab : je ne sais pas, je n'y comprends rien. Pas amoureux, non, pas même vraiment touché par les "infidélités" de Constance. De toute manière on va se retrouver... Enfin...

Moon : merci ! Jeux sexuels, certes, mais le désir et le plaisir... Disons surtout, sans vouloir être déprimant, qu'il s'agissait surtout d'ivresse et de désoeuvrement. Et pour tout dire, cette façon de vivre l'amour me fatigue un peu... Des scrupules, de toute façon, j'en ai, et je trouve ça plutôt sain.
Pour Buzzati, entre nous, je le trouve bien meilleur nouvelliste que romancier.

Dorothée : J'attendais ta réponse avec impatience ! Pas de problème, hein. Je ne sais pas si mes lectures sont plus "intellectuelles", je me méfie de ce mot. Et je ne crois vraiment pas qu'on puisse ainsi qualifier Le Voyage au bout de la nuit, par exemple. Tu devrais le lire, si ce n'est déjà fait. Il est dans mon top 1. Et merci pour le compliment !

Écrit par : thomas | mercredi, 16 août 2006

Ouh là, deux arrivées impromptues !

JulieCosette : merci pour toutes ces informations. Je voudrais savoir : quels sont les blogs que tu lis ? Et les livres, tiens, puisqu'on en parlait ? Ca m'embête de ne pas réussir à en apprendre plus sur toi.

Et sinon j'aimerais bien t'accompagner en vacances.

Soph : Welcome back ! c'était bien ? OK OK je vais voir chez toi.

Écrit par : thomas | mercredi, 16 août 2006

@ Thomas: oui c'était biiiien, c'était chouetteeeeeee, on y retournera, (lalalalalala)

Écrit par : Soph | mercredi, 16 août 2006

Thomas, tu es déprimant ! :-)

Je comprends que tu te lasses de l'amour en pointillés. Et certains se lassent de l'amour en continu. Ce n'est pas juste.

Pour ce qui est de Buzzati, il est effectivement plus doué pour les nouvelles.

Pour les scrupules, tu as raison, tu es sain (et sauf ?). Oui, c'est sain. C'est juste qu'il ne faut pas regretter, que pour l'instant tu as encore le goût de cette expérience dans la bouche et tu ne sais pas trop quoi en faire. Mais un jour elle se sera rangée quelque part dans tes sens et tu la revivras sans doute autrement. Une expérience qui enrichira ta vision de l'autre.

Oups, je ne sais pas si je suis bien claire là.

Écrit par : Moon&Stars | mercredi, 16 août 2006

Bon, je n'ai pas tout relu, et puis j'ai de la fièvre, mais:
1/ j'aime pas Marc Lévy
et 2/ j'aime Thomas (euh: le style de Thomas)

Donc: ce n'est pas pareil.

CQFD.

AH j'oubliais: 3/ j'ai toujours raison.

Si, si.

Écrit par : Ana | mercredi, 16 août 2006

Moon : si j'étais vulgaire... ;) Non, mais je t'assure que cette expérience n'en est pas une, qu'elle ne m'apportera rien, ne m'enrichira nullement. Ne m'en reste même pas une sorte de tendresse pour la fille, comme c'est le cas habituellement. Je suis sain, parfois, vain, souvent ;)

Ana : pour le 2/, j'y ai cru.

Si, si.

Écrit par : thomas | jeudi, 17 août 2006

Thomas, je ne connais pas ce bouquin de Céline mais après le bref résumé que j'en ai lu, ça a l'air bien. je vais m'y pencher.
Si j'ai sotri cette comparaison c'était comme un cri du coeur car j'étais plongée dans l'histoire à l'eau de rose du bouquin.
C'était mon 1er Marc Lévy. Soyez tolérants avec la néophyte que j'étais ;)

mais je suis curieuse c'est qui Constance???

Écrit par : Dorothée | jeudi, 17 août 2006

Dorothee : Constance est celle qui a des plantes d'appartement ! Thom les jardine de temps en temps !!!

Écrit par : sblabla a Doro | jeudi, 17 août 2006

Je confirme pour le Voyage au bout de la nuit. Moi qui croyais que tout le monde connaissais forcément ce Voyage, cette nuit, la polémique, et tout et tout... Je ne sais pas pourquoi. On a des certitudes parfois. Idiotement.

Alors je te crois si tu dis que ce n'est pas une expérience, qu'elle ne te laisse rien. (Pas même une odeur ? Une sensation ? Un souffle ?)

Si j'étais vulgaire... ? Oui ? J'écoute (je lis du moins). ;-)

Écrit par : Moon&Stars | jeudi, 17 août 2006

Tu y as cru? Vraiment?? Mais oui je t'aime, d'un amour purement esthétique...

Écrit par : Ana | jeudi, 17 août 2006

Dorothée : pas de problème ! Marc Lévy est banni des ces pages, mais pas toi ;) Quant à Constance, comment la qualifier ? Tu peux lire cette note qui lui est consacrée :
http://mossian.blogspirit.com/archive/2006/05/23/dix-neuf-bleue.html

Sblab : et j'ai la main verte !

Moon : La polémique ? J'imagine que tu fais référence à l'antisémitisme de Céline... Une tare incompréhensible quand on lit le Voyage, dont on ne retient que la noirceur et la prétendue haine du prochain alors qu'il est un concentré d'humanisme et d'espérance, de poésie.

Ana : drôle de concept...

Écrit par : thomas | jeudi, 17 août 2006

Il n'y a pas que eu l'antisémitisme. Le style aussi a révolutionné la littérature et dérangé certains. Je pensais en fait à la prose particulière, l'emploi du langage parlé mais aussi au fait qu'il dénonçait la société, l'abrutissement de l'homme. Ca n'a pas été bien perçu par tout le monde à l'époque. Et aujourd'hui toujours soit on crie au génie soit on déteste. J'ai beaucoup aimé ce livre et je n'ai pas vu de haine du prochain. Je crie donc au génie.

Écrit par : Moon&Stars | jeudi, 17 août 2006

Un régal, de te lire, un régal!
Conduire de nuit, sous la pluie... c'est ça!
Et tes évènements sexuels... c'est quoi ?

sophia-sofu

(je crois que tu es en partance!...
alors : bonnes vacances!)

Écrit par : sofu | vendredi, 18 août 2006

@ thomas : oui ça me va .... et pour moi sucer c'est coucher alors partant de là ....
ET non rien à voir avec Marc Levy .... pffffff franchement
Quant aux scrupules .... pffouloulou thomas tu es un type bien

Écrit par : Mini Fée | vendredi, 18 août 2006

Moon : oui, parce que je le répète : aucune trace d'antisémitisme dans Le Voyage. Sans doute après, mais je n'ai pas tout lu de l'oeuvre, loin de là. Le style et la pensée de Céline se radicalisent par la suite, et me plaisent nettement moins. Je n'ai pas de passion pour l'auteur, mais le Voyage au bout de la nuit est le livre que j'emmenerais sur la Lune, pour me souvenir de l'humanité et comprendre ma solitude.

Sofu : ah, enfin de retour ! I missed you ! Je ne repars pas en vacances tout de suite, j'ai un peu de travail, et des projets (ah ! ce mot) à étudier. Concernant mes "événements sexuels", il faut lire les quelques commentaires qui précèdent (désolé, hein !)

La Fée : Ah, bon ben comme ça c'est réglé. Merci pour tout, la Fée...

Écrit par : thomas | vendredi, 18 août 2006

Thomas, merci :-)
j'ai lu ton billet sur Constance qui a l'air d'être tout autre chose qu'un "sex buddy"... c'est poignant
il peut aller se recoucher le Marco.
j'ai lu une vingtaine de tes billets et je n'arrive pas à croire que "le" Thomas Mossian soit un personnage de fiction... ça laisse songeur en tout cas, enfin songeuse...

Écrit par : Dorothée | vendredi, 18 août 2006

bon j'espère que personne ne l'a faite avant moi; (je vais quand même pas me taper les 38 coms; si ok; mais après); NE JAMAIS, Ô GRAND JAMAIS, REGARDER CRASH/CRONENBERG AVANT DE PRENDRE LA VOITURE;
quoi c'est nul ?
quelques petites questions (et je passe sur l'habituel couplet t'écris trop bien, etc; ça devient lassant à force à écrire et pour toi à lire); pourquoi un papier gras ? avec ta (tes) copine(s) c'est pas toi qui commande ? pourquoi refuser d'admettre la vérité, tu es myope comme le suggère kir (c'était le premier com alors je l'ai lu; en plus elle est véner aujourd'hui alors faut pas la contrarier); cheveux au vent, t'as une décapotable ?
bon sinon c'est marrant que la ligne blanche disparaisse au moment où justement tu te dis... ; il est arrivé un truc similaire à ma mère dans les vosges la semaine dernière; elle appelle mon beau père pour lui dire que tout va bien; et il lui sort : "j'espère que vous n'allez pas crever parce que vous avez oublié la clé pour l'antivol des roues"; hahaha; devine quoi !

Écrit par : carareglisse | vendredi, 18 août 2006

et dire que si je n'avais pas tout lu j'aurais raté ça : "En gros j'ai couché avec une fille, mais pas vraiment couché complètement, enfin quand même pas mal, et je me demandais si ce que nous avons fait est assimilé à "faire l'amour"
haaa! enfin je me sentais seule; je comprends parfaitement cette interrogation; vu qu'il m'est arrivé la même chose il n'y a pas si longtemps; pour répondre à ta question je dirais que tout dépend de la façon dont toi tu as envisagé les choses; dans mon cas j'ai regretté tout de suite ce qui s'était passé; pendant même...; je n'y ai guère mis de coeur; d'ailleurs je me suis plutôt laissée faire qu'autre chose; il a eu la bonne idée de s'arrêter à temps; (tu imagines ça ! par respect pour moi il s'est arrêté au dernier moment; on me l'avait jamais faite celle-là; enfin là c'était vraiment la fois où jamais; comme quoi c'est bien fichu la vie parfois); conclusion je n'ai pas fait l'amour; lui peut être mais moi pas; parfois on n'a pas besoin d'être deux...; la réponse est en toi petit thomas;

Écrit par : carareglisse | vendredi, 18 août 2006

Dorothée : encore merci... Un personnage de fiction, oui je sais, ça surprend parfois.

Cara : Ah oui j'ai vu pas mal de Cronenberg mais jamais Crash ! Ca me dirait bien ! Bizarres tes questions... Un papier gras, ben je sais pas, c'est une image quoi, pareil pour les cheveux au vent. Si c'est moi qui commande avec les copines ? Commander quoi ? le petit dej au lit ? ;) Non, vraiment, ni moi ni elle... heureusement d'ailleurs, j'ai mon côté macho, mais pas à donner des ordres ! Enfin pour la myopie, ben je ne crois pas, parce qu'au cinéma par exemple, je me mets toujours le plus au fond possible (mais c'est peut-être une réminiscence de mes années d'études)... Promis dès que j'ai un médecin référent, je file chez l'ophtalmo.

Sinon, excellente l'histoire de ta mère !!!

Écrit par : thomas | vendredi, 18 août 2006

Ah zut, j'ai loupé ton deuxième commentaire... La réponse est en moi ? J'aurais plutôt tendance à dire non, alors, malgré l'avis de la Fée que je suivais jusqu'alors (pour lui, sucer c'est coucher).

Écrit par : thomas | vendredi, 18 août 2006

euh; personne n'a pensé à demander ? tu as joui ou pas ? parce que ça peut tout changer...

Écrit par : carareglisse | vendredi, 18 août 2006

Hu hu hu ! que c'est indiscret je ne sais si je puis... hu hu hu ! ho ho ho !

Nan. (et t'as raison, d'ailleurs, ça change pas mal).

Écrit par : thomas | vendredi, 18 août 2006

et bien là je pense qu'on a fait le tour de la question;)
(c'est dommage quand même; un coup pour rien...; enfin façons de parler;)

Écrit par : carareglisse | vendredi, 18 août 2006

T'as raison Carareglisse, on a fait le tour de la question !!!
Thom est different de Levy. En mieux, je ne raffole pas de Levy.
Sucer c'est aussi coucher, en tout les cas au moins pour les mecs qui aboutissent, pour nous c'est different. Ca c'est fait aussi.
Vu ta conclusion, pas de scrupules a avoir.
Tu n'es pas marie et vous ne vous etes rien promis avec Dame Constance... continue a jardiner chez ou avec elle !!
Et surtout, prends ton pied la prochaine fois ... avant qu'il ne soit trop tard !

Écrit par : sblabla, emballe c'est pese ! ! | vendredi, 18 août 2006

you're more than welcome bud

Écrit par : Mini Fée | samedi, 19 août 2006

t es ou?

Écrit par : O' | samedi, 19 août 2006

(hum... nan, rien)

Écrit par : kir | samedi, 19 août 2006

allez kir, vas-y, fais pas ta mijorée, ça te ressemble pas; qu'est ce tu voulais dire; allez lâche le morceau ! qu'on rigole un coup ;o)
de toute façon thom il nous a encore laissées tomber; faut qu'on s'occupe en attendant qu'il revienne;

Écrit par : carareglisse | samedi, 19 août 2006

(C'est le *T'es où* là...) (Nan Cara n'insiste pas, je ne peux pas répondre *DTC* sur le blog de Mossian. Il va encore me foutre dehors)

Écrit par : kir | samedi, 19 août 2006

Continuez donc à écouter les sages avis du vénérable M. la Fée ;- )

Écrit par : anne k | jeudi, 24 août 2006

Les commentaires sont fermés.